On va voir aujourd’hui le troisième et dernier élément d’une application informatique : la sortie. Comment un logiciel présente-t-il le résultat de son traitement à l’utilisateur ? Naturellement, vous me répondrez ‘En affichant le résultat de la demande’. La première des sorties à laquelle on pense est l’écran. La vue est notre sens le plus utilisé.
Si on cherche dans la liste de nos sens, l’ouïe peut aussi être utilisée. La réponse peut être un son, un haut-parleur. C’est le cas d’une alarme programmée ou liée à un événement. Les assistants comme Siri, Alexa ou ‘OK Google’ vous dicteront la réponse.
Des types de sorties qui exploitent les autres sens sont plus rares.
- ‘Odorat’, le Nosulus Rift est une plaisanterie de South Park.
- ‘Goût’, voyez l’épisode sur les ‘jeux de baston 2ème édition’ du joueur du grenier. Non.
- ‘Toucher’, le retour haptique ou retour de force est utilisé mais …
Si on parle du toucher, il est utilisé en complément des autres types de sorties ou sur des domaines particuliers. Les puristes vous diront que l’on n’a pas 5 sens mais bien plus. Je préfère simplifier en les regroupant autour de ce sens. Comme sorties l’utilisant on parle :
- du ‘retour de force’. Par exemple une direction assistée dans une voiture. C’est aussi un fantasme des jeux vidéos pour rendre un jeu plus réel.
- des ‘vibreurs’. Introduits dans les téléphones portables à la fin des années 90 pour ne pas déranger ses voisins.
- plus exotiques, de l’électricité avec le fameux bracelet Pavlok.
Le son et l’image restent privilégié dans les applications pour répondre. Les évolutions ont donc été nombreuses sur ces deux types de sorties. On est passé des ampoules qui indiquaient la fin d’un traitement et son résultat à des écrans 4K voir 8K. Pour le son, l’évolution a été moindre mais entre le buzzer dans les PC des années 80 et les enceintes nomades utilisées aujourd’hui, l’évolution est spectaculaire.
Les sorties ne sont pas toujours des écrans qui émettent de la lumière. Il y a 40 ans, les résultats de traitements étaient tout simplement imprimés et non affichés sur un écran. Si on remonte encore plus loin, les machines à calculer n’ont pas toujours eu d’écrans. Mais restons sur le domaine informatique ‘électronique’ sinon je parlerais des métiers à tisser.
Comme pour les entrées et les traitements, les sorties ont évoluées.
(Évolution #1) Les écrans se démocratisent. Ils sont lourds et ont une faible résolution. Les sorties sont principalement en mode caractère même si quelques interfaces graphiques apparaissent (Windows 1.0). Pour le son, on reste sur un buzzer. Les sons sont souvent des bips. Les cartes sons gèrent très peu de voies. Ce sont ces contraintes qui donneront les mouvements audios dits ‘cheap tunes’.
(Évolution #2) Pas d’évolution technologique majeure dans les années 90. Les résolutions des écrans s’affinent et le nombre de couleurs affichées simultanément augmente. On reste sur des canons à électrons. On peut enfin afficher des interfaces graphiques plus fines. Idem pour le son, les cartes sons gèrent plus de voies et le bip est remplacés par des échantillons de sons plus fins.
Il ne s’agit pas de révolution technologique mais d’une évolution lente et continue un peu comme la loi Moore pour les processeurs.
(Évolution #3) Dans les années 2000, les écrans à led arrivent en force et remplacent :
- les cristaux liquides dans les téléphones portables.
- Les tubes cathodiques des ordinateurs de bureaux.
Les technologies utilisées pour produire ces écrans plats sont nombreuses et le but de cet article n’est pas de décrire leur fonctionnement. Il faut cependant retenir que les écrans gagnent en finesse et en colorimétrie.
Pour le son, l’objectif est toujours de faire vibrer l’air avec plus de précisions. Pour le reste, il n’y a plus grand chose à apporter.
(Évolution #4) Dans les écrans 2010, les écrans sont toujours plus fins et toujours plus détaillés. L’œil humain ne peut plus percevoir les pixels à moins de se coller sur l’écran. On parle de Retina Display chez Apple. Les rétro-éclairages disparaissent au profit d’une lumière produite directement par le pixel. L’intérêt, avec des sources HDR, vous serez éblouis par le soleil affiché dans le coin de l’écran mais pas par le reste de l’image. L’intérêt reste à trouver.
C’est le son qui avance le plus. Certes les voix digitalisées existaient bien avant mais c’est la façon de les produire et leur utilisation qui a changé. C’est le traitement qui apporte des nouveautés sur cette sortie. Les enceintes connectés débarquent chez les gens et s’affranchissent des écrans.
Les technologies d’écrans plus exotiques ont défilées. Des écrans passifs, des encres électroniques, des vidéo-projecteurs, des écrans holographiques, des écrans 3D, des casques de réalité virtuelle ou de réalité augmentée, … mais ces technologies ne sont pas suffisamment pratiques pour être employées à de grandes échelles.