L’Intelligence Artificielle (IA) est un sujet qui fait l’objet de beaucoup de fantasmes. De nombreux films et livres se posent la question de machines ‘intelligentes’ et de leurs comportement face aux êtres humains. L’IA renvoie à l’humain. Qu’est ce que la pensée ? Peut-on reproduire cette pensée dans une machine ?
La science a toujours eu ses opposants. Dès les premiers automates, leurs créateurs étaient accusés d’animer des objets qui ne peuvent pas bouger. Le mouvement était le privilège du vivant. Ceux qui faisaient bouger des objets étaient donc des hérétiques. Mages, sorciers, nécromanciens, … des êtres qui corrompaient le vivant.
Pourtant la compréhension des contraintes physiques sont maintenant ancrées dans nos connaissance. Personne ne s’émeut que les voitures roulent. Et ces automates, aussi sophistiqués soient-ils, ne remettent pas en cause la singularité de l’espèce humaine dans notre univers. Je ne dis pas qu’il puisse exister d’autres formes d’intelligences. Notre niveau scientifique actuel ne permet que de voir quelques aspects de notre existence. Quelle part ? Impossible à dire.
Il en est de même avec l’IA. Avec de nouveaux standards de connaissances, les générations futures ne verront pas en l’IA une menace mais un outil supplémentaire. Vous n’êtes pas obligés de me croire sur parole. Je veux simplement vous donner quelques éléments pour appréhender les outils ‘intelligents’ qui sont créés dans les laboratoires.
L’IA actuelle, dite faible, est une évolution de l’automate. Un automate ne fait que répéter un mouvement plus ou moins complexe. Il ne prend pas en compte son environnement. Si le mouvement doit changer, cela nécessite une intervention humaine. L’IA provient de l’évolution des entrées. Si l’automate peut obtenir des informations de son environnement, il peut adapter ses mouvements pour les rendre plus efficaces.
La ‘compréhension’ d’un environnement est quelque chose qui nous est naturel. Et pourtant, son implémentation pour une machine est très complexe. Je ne connais pas ces mécanismes. On parle de ‘réseau neuronaux’ pour cela. Au final pour décrire une image ou une vidéo.
L’IA ne fait que réagir à son environnement suivant des règles prédéfinies. La deuxième étape est que l’IA puisse s’adapter à un nouvel environnement. Pour cela elle va stocker les données rencontrées dans le temps. Des outils statistiques permettent ensuite d’en tirer de nouvelles règles qui seront évaluées dans l’environnement.
Au final, l’IA produite ne fait que calculer la stratégie la plus efficace à un problème donné, que ce problème évolue ou non dans le temps. Watson d’IBM est imbattable au Jeopardy. AlphaGo et ses petits frères anticipent tout mouvement du Go. Pas très utiles dans le quotidien. J’ai plus d’espoir pour les voitures autonomes qui apporteront de l’autonomie pour les personnes qui ont peur de prendre le volant.
Pour l’IA dite forte, pour moi cela relève de la science fiction. La médecine, la psychologie permettent d’appréhender de manière scientifique notre nature humaine. La religion et la philosophie offrent un niveau de lecture différent mais qui reste très intéressant. De là à penser que l’on va percer notre mystère et utiliser cette connaissance pour créer un être artificiel singulier qui nous dominera, je vous laisse consulter tous les récits de science fiction et de fantaisie.
Spoiler : ces récits renvoie au final à notre propre comportement avec notre environnement (et compréhension de celui-ci).
Certains ont pris les devants. Il paraît que l’Église de l’Intelligence artificielle a été fondée dans la Silicon Valley et attend la venue de La Singularité, leur Dieu, créée involontairement par l’homme et qui nous dominera. J’espère que l’hôpital psychiatrique n’est pas trop loin.
L’IA est un domaine très vaste de l’informatique. J’ai à peine effleuré sa surface. Un sage du XXème siècle disait “N’ayez pas peur”. N’ayez pas peur des IA même si vous ne comprenez pas. Il s’agit d’un simple outil créé par les êtres humains.