Gamin, je regardais la série K2000. Ce ne sont pas les exploits de Michael Knight qui m’interessait mais bien sa voiture, Kitt. Kitt n’avait que des qualités. En plus d’être une voiture puissante et rapide, c’était avant tout un allié du héros qui le conseillait et pouvait le récupérer n’importe où. Kitt était plus qu’une voiture et les scénaristes lui avait donné une vraie personnalité soulignée par un chenillard incrusté dans la calandre. C’était pour moi une vision du futur et j’espérais conduire ce type de véhicule plus tard.
Retour à la réalité, au moment de mon permis, les voitures n’étaient pas aussi évoluées. Certes on trouvait déjà des radars de recul, mais les innovations techniques étaient limitées. Ne parlons pas de l’intelligence artificielle inexistante à l’époque. Alors lorsque j’appris plus tard que Google voulez créer une voiture autonome, je me suis remis à rêver. Une voiture qui roule toute seul. À Lyon, vous rentrez dans votre véhicule et vous vous allongez. Vous vous réveillez le lendemain matin sur une plage espagnole.
Ce serait trop beau si c’était cela. Retour à la réalité. Déjà, les législations impose toujours un conducteur présent et prêt à reprendre le contrôle en cas de problème. Pour le côté reposant, on repassera. Il existe une échelle pour évaluer l’autonomie d’un véhicule :
0 | Aucune autonomie. Le conducteur contrôle tous les éléments. |
1 | Une assistance est apporté au conducteur comme un régulateur de vitesse ou un antipatinage. |
2 | L’assistance est renforcée est doivent pallier à une erreur de conduite. Le régulateur est adaptatif et prend en compte la vitesse du véhicule qui précède. Le véhicule se centre par rapport aux lignes. Il peut se garer sans que le conducteur ne touche au volant. |
3 | La voiture est autonome uniquement dans un environnement cadré : conduire sur autoroute, se garer seule dans un parking, … Le conducteur doit être capable de réagir à la demande de sa voiture mais il peut regarder une série Netflix. |
4 | La voiture peut se déplacer seule. Elle suit l’itinéraire proposé. Le conducteur doit toujours pouvoir reprendre le contrôle. |
5 | Kitt ? La voiture est totalement autonome et va chercher vos enfants à l’école, sort le chien, va faire vos courses, récupère votre femme, arrose les plantes, …, sans volant, ni pédales, ni vous. Vous vous sentez un peu inutile dans votre maison autonome. |
Alors Jamy, comment fonctionne une voiture autonome ? D’abord, il y a une intelligence artificielle (de type faible n’exagérons pas) qui scrute son environnement et contrôle tous les éléments du véhicule.
Pour ‘voir’ son environnement, la voiture utilise :
- un Lidar (un radar qui utilise la lumière pour calculer la distance avec les objets),
- des caméras vidéos (Souriez vous êtes filmés, même lorsque la voiture est à l’arrêt :),
- des capteurs à ultrason, les mêmes que le radar de recul,
- les signaux GPS.
Pour contrôler le véhicule, des servomoteurs sont installés pour contrôler accélération, freinage et direction.
Et les accidents ? En moyenne, une voiture autonome a 10 fois moins d’accident qu’une voiture conduite par un homme alors qu’elle roule parmi eux. Bien sûr, il y a eu des accidents, parfois mortels. La question de la responsabilité se pose alors. Qui est responsable ? Le propriétaire du véhicule ? Le concessionnaire ? Le fabricant ? Le concepteur du logiciel de conduite ? Pourtant les compagnies d’assurance ne manque pas d’éloge sur ces véhicules.
Il y a deux ans et demi, à Lyon, un premier véhicule autonome a été autorisé à rouler en France : Navly. Officiellement autonome, il ne roule pourtant pas dans la rue mais sur les quais du côté de Confluence. L’autonomie est aussi remise en question puisqu’il me semble qu’il y a toujours quelqu’un à l’intérieur qui peut agir avec une manette Xbox. Enfin le véhicule ne roule pas très vite. On est loin du Fast & Furious d’Uber qui termina sa carrière dramatiquement mais au moins cette expérimentation fait avancer la cause.
La route est longue avant que les voitures ne prennent le contrôle. Et cela pourrait complètement changer notre façon de concevoir nos déplacements.