Jeunes, nous étions fascinés par les bandes dessinées et séries animées de super héros. Courir très vite et très longtemps, soulever des voitures ou anticiper un adversaire qui nous attaque dans le dos, cela restait au niveau de ces mondes imaginaires. Certains n’ont jamais abandonné ce rêve. D’un côté, les plus sportifs ont réalisé des entraînements à la limite de leurs capacités. N’est pas ‘la Montagne’ ou une star de la WWE qui veut. Mais même eux ont des limites.
Pour les autres, le seul moyen de progresser de créer des équipements adaptés pour affronter les méchants. Cela aurait pu rester dans l’imaginaire des enfants, mais ceux-ci ont grandi. Un super héros a souvent une armure qui en plus de préserver son anonymat, lui permet d’encaisser les attaques de ses adversaires ou de survivre dans des conditions impossibles. Les armures se sont affinées au cours des siècles pour devenir plus souples, plus légères. Mais seule la force du porteur faisait la différence.
Si on caricature on peut dire que les génies travaillaient donc toujours pour les brutes, jusqu’à l’arrivée des moteurs. OK, il faut attendre que ceux-ci soient miniaturisés mais c’est une révolution. Les moteurs ont remplacé la force animale. Aujourd’hui, on s’extasie devant les voitures plutôt que les chevaux. Imaginons que l’on puisse équiper une armure de moteurs. Ce n’est plus la force du porteur qui fait la différence mais son usage. Je vous passe toutes les séries animées japonaises de combats de robots qui se basent sur ce postulat.
Les idées des enfants aussi ont évoluées et se sont confrontées au monde réel. Une armure qui bouge toute seule ne sert pas qu’à combattre le crime. Ses applications sont énormes et le monde industriel s’en est emparé. Prenons le cas de la gestion d’un entrepôt. Chaque jour, les employés effectuent plus de 10 km et déplacent des tonnes de matériels. Soulever des colis pour les déposer sur des chariots est traumatisants pour les muscles et les articulations.
Soulever un colis, tout le monde peut le faire. Le faire 8 heures par jour, c’est un autre problème pour le corps. Alors, une armure qui suit vos mouvements et encaisse la plus grosse part de la charge c’est mieux. L’armure a été minimisée. Les plaques de métals sont inutiles. L’idée est de suppléer à notre squelette et à nos muscles. C’est ce qu’on appelle un exosquelette. Des tiges et des articulations en métal pour suivre notre squelette. Des moteurs pour remplacer le travail de nos muscles.
Les applications de cette invention ne s’arrête pas au travail dans les entrepôts. Tous les métiers qui nécessitent le déplacement de matériels lourds sont intéressés. Serveurs, infirmières, maçons, plombiers, … pour eux, ce type d’équipement n’est pas un confort mais un besoin que tous les patrons devraient fournir. Comme toute technologie, elle reste chère car peu répandue.
L’exosquelette ne s’adresse pas qu’au monde du travail. Dans le domaine médical, il peut permettre à des gens qui ont perdu un bras ou une jambe de compenser cela. De même, pour les personnes âgées, il s’agit d’un outil qui permet de redonner de l’autonomie dans des gestes du quotidien. Dans certains cas, l’exosquelette peut s’apparenter à un petit ‘miracle’, puisqu’il permettra peut être à des paralysés de retrouver une certaine autonomie.
Mais comment fonctionne un exosquelette ? Voir l’article ‘Passage du virtuel au monde physique’, un exosquelette est un robot pour lequel on a limité la capacité de traitement. La capacité de décision du mouvement, sauf cas de sécurité, est réalisée uniquement par un être humain. L’exosquelette utilise l’énergie électrique pour activer les moteurs. Il nécessite donc des batteries pour ne pas dépendre d’une prise électrique. On peut imaginer des systèmes pour récupérer l’énergie.
Il existe aujourd’hui d’autres applications des exosquelettes. Les militaires sont à la pointe de ces technologies et permettent à leurs soldats de se déplacer et d’intervenir en sécurité en transportant des charges matérielles importantes. Il existe sûrement bien d’autres applications que l’on imagine pas aujourd’hui … comme pour les ordinateurs il y a 40 ans. C’est à vous d’imaginer.