Nos ordinateurs, nos smartphones sont peuplés de programmes qui s’exécutent en continue. Facebook, Google Maps, Word sont des applications. Elle sont utilisables lorsque vous les appelez. Enfin presque. Plusieurs applications peuvent être exécutées en même temps et pourtant il n’y a qu’un processeur, qu’une interface réseau ou qu’un capteur de signaux GPS dans votre téléphone. Les programmes ne décident quand ils accèdent à la ressource. Ils en demandent l’accès au système d’exploitation ou plus communément appelé l’OS.
L’OS est une application qui est lancée au démarrage de l’application. Il a 5 missions :
- Il propose des interfaces simples pour que les autres application exécutées accède de manières transparentes aux ressources
- Il permet à l’utilisateur d’accéder aux fichiers et applications connues.
- Il arbitre lorsque deux applications souhaitent accéder à une même ressource.
- Il détecte les erreurs et informe l’utilisateur en cas d’arrêt brutal d’une application. Si c’est lui qui échoue, vous retrouverez le fameux ‘écran bleu’ ou un freeze de l’écran.
- Il surveille l’utilisation des ressources et tient des statistiques.
L’OS est un ordonnanceur de ressources et de services. Il fait la loi dans le monde des applications pour chacun ait son mot à dire à l’utilisateur.
Dans la famille OS je demande le grand père. L’un des OS les plus connus dans cette catégorie est le DOS de Microsoft. Il ne comprend que les instructions tapées sur un clavier. Il veut du texte. Il ne sait exécuter qu’une seule tâche à la fois. Avec des contraintes pareilles, papy OS est très efficace sur des machines peu puissantes. Par contre, on passera niveau convivialité. Il faut dire qu’en 40 ans, l’interface homme/machine (IHM) a beaucoup évoluée (voir les articles sur les entrées et les sorties).
Dans la famille OS, je demande la grand mère. Bonne pioche. Elle reprend les caractéristiques du grand père, mais en plus elle introduit le multi-tâche. En clair, plusieurs programmes peuvent s’exécuter en parallèle. Toujours aussi peu convivial, mais grand mère s’assure que les programmes s’exécutent au bon moment. Mamie Unix est encore très utilisée pour les serveurs web. Il faut dire que contrairement à papy, elle répond toujours lorsqu’on l’appelle.
Avec le temps, la famille s’est agrandie. Et les OS se sont mis à proposer des interfaces graphiques. C’est beaucoup plus abordables, si vous ne maîtrisez pas l’informatique, d’avoir des éléments visuels pour interagir avec votre ordinateur. L’idée est simple. Imaginez un bureau … physique, le meuble devant lequel vous pouvez vous trouver pour travailler. Vous avez posé dessus des classeurs dans lesquels vous trouvez des dossiers et des documents.
Cette représentation, en mode texte, c’est difficile à imaginer. Mais avec dessins, vous voyez mieux. Papa OS est arrivé. Le premier vraiment connu est Windows 95. En plus, il sait faire plusieurs actions en même temps comme écrire un courrier et lire un document en même temps. Papa OS est très sobre dans sa représentation. Un fond bleu, les dossiers ressemble à des dossiers. Les fichiers ressemblent à des pages d’un document. Différents icônes permettent de distinguer s’il s’agit une page d’un document, d’un engrenage ou d’un programme.
Maman OS est un peu plus jeune et a des interfaces plus soignées, plus félines. Maman OS accompagne les ordinateurs design d’Apple. Là où avec Papa OS, on ne sait pas toujours quel document on manipule, Maman OS fait en sorte d’être compréhensible. Elle met toujours en avant les applications et les documents que vous manipulez le plus et partage le temps entre les applications en fonction de leurs besoins et non d’une manière purement égalitaire.
La famille OS s’est agrandie surtout grâce à l’arrivée des smartphones et tablettes. Ces outils ne servent pas à créer mais à consommer du contenu. Il m’arrive d’utiliser mon iPhone pour écrire des billets mais, c’est bien plus confortable sur un grand écran avec un vrai clavier.
Dans la famille OS je demande donc le fils. Enfin l’ado. Il est couvert de boutons, d’icônes, pour lancer les applications. Pour les dossiers et fichiers c’est plus compliqué. Il veut qu’on passe systématiquement par l’application. Par contre, il est toujours très réactif. Il sait faire plein de choses en même temps mais en pratique, il n’en fait qu’une seule de bien. Ce qui caractéristique aussi le fiston c’est qu’il prend toujours en compte les derniers périphériques existants. Il est encore en pleine croissance et a parfois des difficultés à manipuler tel ou tel nouveau composant. On le retrouve beaucoup dans les smartphones.
Enfin, je demande la petite dernière. La fille ressemble beaucoup à la grand mère. Elle sait tout faire à la demande et sans interface graphique elle est pourtant plus conviviale que ses parents ou son grand frère. La fille a un grand avenir puisque c’est elle qui gérera les ‘intelligences artificielles’ à destination des non-informaticiens.
Dans ce jeu des sept familles des OS, on peut y classer la famille Microsoft qui a en pratique plus que ces 6 membres. On retrouve aussi les familles Apple et Unix. La famille Google est arrivée plus tard. Et puis n’oublions pas toutes ces familles qui se sont arrêtées à la première ou la deuxième génération. Vous ne faites pas attention aux membres de ces familles et pourtant c’est grâce à eux que les services et applications que vous interrogez vous répondent.