Exorcisons la domotique

Vous arrivez devant chez vous. Votre femme et vos enfants ne sont pas rentrés mais le portail s’ouvre tout seul, sans bruit. Vous vous arrêtez devant l’entrée et descendez de votre voiture. La porte d’entrée s’ouvre et votre voiture repart en direction du garage qui la laisse rentrer sans un bruit. Vous accédez à votre salon, une musique se déclenche et la lumière s’allume. Des messages s’affiche sur un miroir magique vous informant de la situation de vos proches.

Je vois trois situations dans ce petit récit.

  1. Vous êtes un puissant sorcier et maîtrisez le temps et l’espace.
  2. Votre maison et votre voiture sont hantées et les esprits sont plutôt sympa, sauf si la lumière vire au rouge, une musique sinistre envahi le salon et la voiture traverse seule les couloirs.
  3. Vous êtes riche et à la pointe de la technologie.

La domotique a pour objectif, dans ses aspects primaires, d’automatiser les actions répétitives d’une habitation :

  • Allumer/éteindre les lumières et les prises,
  • Ouvrir/fermer les volets et les fenêtres,
  • Mettre en marche/Arrêter le chauffage ou la climatisation,
  • Ouvrir/fermer les robinets.
  • Et bien d’autres actions.

Ces actions peuvent être planifiées ou soumises à des contraintes. Pour cela des capteurs sont indispensables. Parmi ceux-ci :

  • Les thermostats déterminent quand chauffer ou climatiser.
  • Des capteurs de pollution préviennent si vous devez aérer.
  • Des capteurs de présence ou des caméras indiquent si quelqu’un est dans l’habitation ou à l’extérieur.

Mon récit introductif n’est qu’un des scenarii possible. Mais contraintes et actions sont combinables quasiment à l’infini.

Je reviens sur le terme ‘Vous êtes riche’. Les voitures qui peuvent se garer toutes seules existent mais ce n’est pas donné. Pour le reste, créer des automatismes, en plus de demander beaucoup d’imagination, nécessite un équipement assez cher. Il existe pourtant des solutions plus abordables.

Il existe deux types de solutions domotiques:

  • Les solutions propriétaires avec Amazon, Google et Apple. Si vous êtes accro à l’écosystème Apple, tous les équipements vendus dans leur boutique s’interfacent aisément. À vous ensuite d’écrire vos scenarii. Par contre, seul le matériel Apple peut être utilisé, il coûte très cher et est limité en terme de fonctionnalité. Je ne connais pas encore bien les autres solutions propriétaires mais c’est à découvrir.
  • Les solutions libres avec en tête le Raspberry et le logiciel Gladys. L’avantage est que le matériel est peu cher et bien plus varié que pour les sociétés propriétaires. Presque tous les équipements, même propriétaires, peuvent être intégrés dans vos scenarii. Par contre, la configuration est moins intuitive dès lors qu’on sort des scenarii classiques.

Le vrai problème de la domotique est sa complexité. Si cela fait plus de 40 ans que les immeubles sont contrôlés par des ordinateurs, pour un usage privé, à moins d’être ingénieur, il est difficile de s’y retrouver dans les protocoles de communication, les équipements, …

La domotique ne s’implantera réellement que lorsque le service sera cadré et bien présenté à un large public. Dit autrement, ce n’est pas le besoin qui crée le service mais le service qui crée le besoin. Il y a encore 20 ans, personne n’avait besoin d’un téléphone portable. Si demain votre électricien, votre plombier, vous propose des services originaux, même si vous hésiterez au départ, vous trouverez rapidement votre intérêt.

Comme je l’ai dit, les possibilités sont quasi infini. Et c’est ce que je détaillerai dans de prochains articles. En attendant, autour d’une assiette de fromage et de jambon, José, Olivier et Léa entrevoient l’intérêt d’associer leurs compétences.

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J’ai de la chance !!!