Café philosophie #2

Sortons du modèle Producteur/Consommateur, Internet présente d’autres avantages. L’instantanéité en fait parti. Mais le principal est le feedback. Pardon, le commentaire. Concrètement, n’importe quel internaute peut donner son avis sur un contenu. Ainsi, un blogueur peut connaître le ressenti de ses lecteurs sur son article, échanger des informations ou apporter un complément.

Pour l’utilisateur qui se contente de consulter un contenu, cet échange aussi est important. En donnant son point de vue, il a un sentiment de participer. Son apport est réel et peut avoir des conséquences. Il peut souligner des incohérences ou au contraire abonder dans la vision apportée par l’auteur du contenu.

Sur Internet, le spectateur n’est pas vraiment inactif. Par ses retours, il participe à l’amélioration des contenus disponibles sur Internet. On peut représenter Internet comme une intelligence collective et unique, qui par ce mécanisme de confrontation arrive à trouver une sortie vers le haut à tous les problèmes qu’on lui soumet et à proposer des informations de qualité.

En pratique, cette intelligence collective n’avance pas toujours dans la meilleure des directions. Les organismes qui composent l’entité Internet ne sont pas tous salutaires. Sous prétexte d’anonymat, nous retrouvons ce qu’on appelle des ‘Haters’. Leur but est d’insulter systématiquement ceux qui essaient de produire sur Internet

Les Haters ne font qu’une chose, insulter. Dans leurs esprits, ils critiquent, au sens noble du terme peut être. Il n’y a rien de mal à cela. Si ce n’est que leurs critiques sont toujours négatives et ne proposent aucune autre alternative que de faire renoncer l’auteur du contenu. Par moment, ce n’est même plus des critiques mais des insultes. Jalousie ? Ancienne rancune ? Malveillance gratuite ? Bêtise ? Les raisons du haters sont souvent obscures.

Un autre parasite des créateurs de contenus est le Troll. Proche du Hater, le Troll cherche à attirer l’attention. Il va faire un commentaire sur une phrase, une remarque, qu’il sort du contexte pour essayer de ridiculiser le contenu. Son commentaire est souvent lapidaire. Il ne cherche qu’une chose, la réaction des autres internautes.

Le Troll se moque de savoir si sa remarque est pertinente. Au contraire, si cela peut amener à faire oublier l’objectif initial d’un article ou d’une vidéo, il considérera son objectif atteint. Contrairement au Hater, le Troll apporte donc des éléments pour progresser. Mais la plupart du temps, il vaut mieux ne pas tenir compte de ses remarques. DFTT. Don’t Feed The Troll.

Les comportements de Trolls et de Haters sont des comportements asociaux. Il est très rare qu’ils se comportent en société comme ils se comportent sur Internet. Et cela pour une raison simple, il seraient rapidement considérés comme infréquentables. Mais il est très facile de se refaire une virginité sur Internet. Un nouveau compte bidon mais anonyme, et votre réputation de cas social disparaît.

Je ne sais plus si c’est l’inspecteur Harry ou Léodagan qui disait “Les avis c’est comme les trous du cul. Tout le monde en a un !”. Sachant que tout le monde peut donner son avis sur la plupart des contenus, que suivant son profil (anonyme ou réel) on ne réagit pas de la même manière et que certaines personnes sont schizophrènes sur Internet, l’inspecteur Harry serait vite débordé.

Les commentaires sont une partie mineure du contenu. Il n’est donc en rien choquant qu’un auteur supprime des commentaires insultants, stupides ou inutiles.

S’il me semble important de tenir compte des critiques constructives et d’apprécier les encouragements, il est inutile de s’attarder sur  les retours des Trolls et des Haters. Tous les commentaires ne sont pas des critiques. Et les critiques constructives méritent d’être retenues, comme les compliments. C’est l’échange qui nous fait progresser.

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