La percée invisible

Le propre de l’informatique est de se réinventer constamment. Si au début, un ordinateur occupait une pièce et était utilisé uniquement au calcul scientifique, ses évolutions ont permis de réduire considérablement sa taille et son poids. Il apparaît alors aussi en version ludique dans les bars et en version familiale dans les maisons. Il trouve un usage ludique ou éducatif auprès des plus jeunes. 

Les entreprises aussi y voient une utilisation intéressante dans le cadre professionnel. Il permet de syndiquer l’information et de la rendre plus facilement accessible. Idéal pour gérer des bibliothèques, des comptes bancaires et autres. Les administrations l’incluent progressivement. Mais à part cela, l’ordinateur ne présente pas d’intérêt. Il est surtout fantasmes de récits de science-fictions des années 70.

Au début des années 80, l’informatique fait une nouvelle percée dans les maisons : les jeux vidéos et les ordinateurs personnels. Il n’est plus nécessaires de se déplacer dans un bar pour jouer. Cela permet à un public plus jeune de découvrir ce média. De même, les micro-ordinateurs deviennent ‘abordables’ et permettent de gérer ses comptes personnels ou de s’initier à la programmation. 

Un autre domaine qui est encore dans le domaine de l’électronique et commence à basculer est l’électroménager. L’arrivée en masse des microcontrôleurs (µc) permet de simplifier l’automatisation d’un équipement. Un µc est un ordinateur simplifié. Il n’est destiné qu’à un domaine sauf s’il est reprogrammé. En pratique, il est intégré dans une machine (lave-linge, …) et donc sera affecté à cette tâche toute sa vie. 

Dans les années 90, le phénomène perçu dans la décennie précédente ne fait que s’amplifier. Il n’y a pas de véritable révolution. L’informatique devient plus abordable autant sur le plan financier que sur le plan ‘facilité d’usage’. Les µc arrivent en masse dans les transports. Les ordinateurs de bords permettent l’arrivée de systèmes de sécurité toujours plus perfectionnés.  

Pour les années 2000 et 2010, on l’a vu précédemment, l’arrivée de l’informatique portable nous a apporté de nouveaux services. Le téléphone portable est devenu un véritable couteau suisse. Les µc sont présents dans tous les objets du quotidien et communiquent maintenant avec vous. Les ordinateurs personnels sont accessibles pour tous. Les réseaux permettent d’accéder à la connaissance du monde entier. 

Ce rêve de partage porté par les bibliothèques municipales est devenu réalité pour tous. Pourtant ce n’est pas ce choix d’usage que les gens ont fait. Si TF1 se vantait de vendre du temps de cerveaux disponibles, l’usage principale d’Internet est loin d’être la culture et la connaissance. Espérons que le futur ne ressemble pas au film Idiocracy.

Et le futur ? On voit bien que l’informatique a colonisé tous les domaines disponibles. Les objets communiquent entre eux et avec leurs utilisateurs. L’évolution ne semble pas s’arrêter pour autant.

Une théorie que nous a présenté un intervenant de l’Université est que le propre de l’informatique est de disparaître. Les ordinateurs ne seront plus visibles tellement ils seront intégrés dans les objets du quotidien. Ils continueront à traiter l’information et leurs interactions deviendra naturelle avec nous. Pour les néophytes, cela donnera l’impression que les objets ont une âme et savent ce qui est bien pour nous

Si nous revenons sur les scénarii de la domotique, nous entrons et sortirons de chez nous sans nous préoccuper de fermer les portes et les fenêtres. La maison nous reconnaîtra  et rejettera les voleurs. Elle saura comment maintenir une température correcte en faisant entrer chaleur ou fraîcheur en fonction des saisons. Mieux, l’installation de ces équipements de confort se fera naturellement, sans paramétrage à réaliser. 

Si un jour nous perdons la connaissance de ses technologies, les générations futures penseront que les objets ont une âme (souhaitons que celle-ci soit écologiste). Les rares personnes qui ont encore la connaissance, ou l’intuition de celle-ci, seront vu comme de grands mages. Les récits fantastiques sont peut être des romans d’anticipation 🙂

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