Les toxiques : l’idiot

Comment décrire un cas pareil ? Sa survie dans le monde du travail révèle du miracle. Il est difficile d’imaginer qu’il ait pu avoir un jour le moindre diplôme tellement ses capacités logiques sont faibles. Même l’eau tiède ne semble pas à sa portée. Et pourtant, c’est lui que votre responsable vous a attribué pour aider à avancer sur les projets. 

L’idiot est un éternel enfant. Il doit en permanence être surveillé. Les tâches que vous lui confiées doivent être cadrées et simplifiées au maximum. En informatique, il s’attend presque à ce que vous lui donniez le code et l’emplacement de celui-ci. Dans le bâtiment, s’il doit creuser un trou, limitez son périmètre avec un fil et donnez lui une pelle. Et précisez lui de jeter la terre au delà du fil, sinon le trou n’apparaîtra jamais. 

La question de son arrivée dans l’entreprise semble difficilement concevable. Il ne fait pas parti du quota de personnel handicapé. Si c’était le cas, cela aurait été signalé et des moyens supplémentaires auraient été données pour réussir son intégration. De plus, les handicapés mentaux ont souvent conscience de leur état et adoptent des postures défensives pour se protéger des autres. L’idiot lui ne doute de rien.

L’hypothèse la plus probable est qu’il a un lien de parenté avec une huile de la société. Cette situation le rend alors intouchable. Il pourra enchaîner toutes les erreurs possibles, puisqu’il est sous votre responsabilité, c’est à vous de vous assurer que son travail avance. Une autre possibilité est que l’idiot plaise, pour une raison obscure, à l’un de vos responsables. Ce ne sont pas ses qualités professionnelles qui sont mises en avant, mais ses qualités physiques. 

Aussi sûrement que le génie du mal, l’idiot enchaîne les erreurs dans ses tâches. La différence tient au caractère aléatoire de celles-ci. Si celles du génie du mal sont systématiques puisqu’il néglige volontairement un aspect important de la technologie, celles de l’idiot sont imprévisibles. Et les conséquences de celles-ci aussi. Je vous laisse faire une recherche sur les mots clés ‘idiot at work’. À défaut de trouver une solution, vous vous sentirez moins seul lorsque vous devrez supporter un idiot. 

L’idiot a l’appui de votre hiérarchie. On l’a vu, par rapport à ces motifs d’arrivée dans la société. Il y a un second aspect à prendre en considération. il ne représentera jamais une menace directe pour vos responsables. Et s’il s’agit du fils ou de la fille du patron, il peut même présenter un moyen d’évolution pour votre responsable. C’est dans son service, que ce jeune homme plein d’entrain a commencé. 

L’idiot va devenir pour vous une perte de temps totale, et malgré vos retours auprès de vos responsables, surtout s’ils sont lâches, ils le garderont. Vous aurez alors droit à la métaphore sportive du carrosse. “Tout le monde avance dans la même direction et vous devez lui permettre d’avancer. S’il n’y arrive pas, c’est de votre faute. Vous ne l’aidez pas assez. Et puis, ne vous braquez pas sur lui, on est une équipe. Laissez lui plus de liberté, il vous surprendra.”. 

Qu’importe si vous passez trois fois plus de temps à détailler une tâche pour qu’il puisse la faire, et qu’après son intervention, vous devez tout reprendre. Il fait parti du service. Dans le meilleur des cas, l’idiot représente donc un poids mort dans vos projets. Le pire serait qu’il se mette à prendre des initiatives. Cadrer ses tâches était déjà une perte de temps alors anticiper ses initiatives … 

L’idiot présente pour une toxicité passive. C’est souvent à cause d’un supérieur lâche que vous devez le supporter. Il est un coût pour vous, il est un coût pour l’entreprise, et malgré toute vos remarques, vos remontées, vous ne pouvez vous en défaire. “Pourquoi changer une équipe qui gagne ?” répliquera votre responsable. Parce que vous n’êtes pas loin de l’implosion … 

Le pire de l’histoire, c’est que si malgré lui, vous arrivez à réussir le projet, l’idiot sera persuadé que son intervention est l’un des moteurs de la réussite de l’équipe. Il sera donc d’autant plus enthousiaste de continuer à travailler avec vous. Il peut même se mettre à penser qu’il est l’élément essentiel de la réussite d’un projet et prendra encore plus d’initiatives. 

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