Les toxiques : le vaniteux

Si le jaloux peut parfois se considérer comme le meilleur, le vaniteux lui n’a aucun doute. Il est le sel de la terre. Rien de grand ne peut se faire sans son intervention. Il est dans la communication permanente. Il a de grands projets, de grandes idées qui doivent toutes être mises en place pour le bien de la société. Bien souvent, ses idées ne restent que des idées. Il compte cependant sur son équipe pour les mettre en place. 

Le problème est qu’il a beaucoup d’idées. Et elles peuvent être contradictoires. En principe, il ne vous en tiendra pas rigueur si vous lui faites remarquer. Il vous expliquera simplement que vous avez mal interprété l’idée précédente. Le vaniteux est condescendant. Ce n’est pas lui qui se trompe mais les autres qui interprètent mal. Il s’entend d’ailleurs très bien avec le génie qui lui offre des possibilités incroyables

Il n’y a pas de place autour de lui. S’il y a une photo, il est au centre, au premier plan, et fait le plus grand sourire qu’il puisse. Et c’est lui qui répondra à l’interview. D’ailleurs il adore ce genre d’exercice. Il parlera bien sûr de son équipe, toujours en bien, mais sans jamais mettre quiconque en avant. Il parlera ensuite de ses réussites passées, présentes et à venir. L’auto-promotion est permanente chez lui. 

N’attendez pas de promotion de sa part. Vous faites parti de son équipe. Vous êtes un parmi la masse. Au plus, vous l’aidez à briller. C’est à se demander comment il était lors de son arrivée dans l’entreprise. On l’imagine bien à ses débuts dans le service reprenant auprès de son chef les idées des autres collaborateurs. En réunion, il monopolisait la parole. Il cherchait à s’imposer aux réunions de lancement et de clôture de projets. 

Le vaniteux a toujours su adopter le comportement idéal pour progresser dans la hiérarchie. Alors ne pensez pas qu’il va changer. Il a des ambitions et ne voit pas pourquoi il devrait se restreindre pour les autres. « Enfin, il fait tout cela pour le bien de l’entreprise.« . 

Le vaniteux a besoin de sa cour. Au café, il a donc besoin d’être entouré. Il attendra donc toujours l’heure de pointe pour descendre. De préférence, il essaiera d’arriver un peu en retard pour que tout le monde remarque son entrée. Et ensuite ? Il se placera au centre de l’assemblée et des débats. Si un sujet ne l’intéresse pas, il en changera, tout simplement. N’espérez pas une conversation construite avec lui. Il n’est pas à ce niveau de détail. 

Et vous, vous resterez éternellement dans son ombre. S’il a besoin de vous pour avancer sur les projets, il vous le dira en face à face. Par contre, il ne le reconnaîtra jamais publiquement, préférant mettre en avant cette brillante équipe qu’il a su constituer. 

Contrairement aux autres profils toxiques, face à  ses congénères vaniteux, il affiche un profond désaccord. Jamais directement de peur d’écorner son image mais il aime à s’opposer à leurs idées. Si ces derniers pensent comme lui, il va alors essayer de parler plus fort pour dire qu’il s’agit de son idée. 

Le vaniteux n’a jamais tort. Si la réalité ne lui plaît pas, il racontera une histoire, qu’il sait fausse, autant de fois qu’il sera nécessaire pour que les gens pense qu’il a raison. “L’idée à l’origine du succès ne venait pas de tel responsable mais de lui même. D’ailleurs sans son appui, jamais l’entreprise n’aurait réussi.”. Et tant pis si au début du projet, il s’opposait totalement parce que l’idée n’était pas la sienne. Les faits sont têtus, il l’est encore plus.  

En quoi il est toxique pour vous ? En sa présence, vous n’existez pas. Et vous n’existerez jamais avec lui hors de la sphère de l’équipe. Vos perspectives d’évolutions sont minimes. Si vous ne l’avez jamais contrarié, vous pouvez espérez au plus qu’il vous amène dans ses nouvelles attributions et ainsi progresser. Cela peut vous convenir mais ce n’est pas une situation agréable. Dans les faits, vous servez juste à le mettre en valeur. 

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