Quand je serai grand, je serai un écrivain ! Non, je n’ai jamais dû dire cette phrase. D’ailleurs petit, je n’aimais pas lire et j’écrivais mal. En tout cas, c’est ce que je pensais. Je préférais les matières scientifiques, des domaines qui cherchent à expliquer plutôt qu’à surprendre. Je me rends compte cependant que plus la science explique plus elle surprend. Mais c’est un autre débat.
Pour écrire, il faut des idées. Généralement, notre vie, nos relations sociales, nos lectures, … nous apportent cela. Et c’est aussi un mécanisme qui s’entretient. Avec la même expérience, il est plus facile pour quelqu’un qui a l’habitude d’écrire de décrire ces sentiments. L’écriture est donc un exercice qui devrait se pratiquer comme le sport. Mais il semble rencontrer moins de succès. Trop cérébral paraît-il ?
Pour écrire, il faut aussi des supports. Papier, crayon, C’est un bon début. Mais je me sens rapidement à l’étroit avec une feuille de papier. L’exercice demande de la pratique car un mot couché sur le papier ne pourra être facilement effacé. Il faut donc réfléchir avant tout. Ce mode de fonctionnement implique qu’avant de lancer le crayon sur la page, on ait écarté toutes les autres idées. Je préfère donc la version moderne, le traitement de texte.
Le matériel est imposant. Il faut un ordinateur, et un logiciel dédié à l’écriture. En soit, le fonctionnement d’un traitement de texte est simple. L’entrée est votre clavier. le traitement consiste à stocker vos saisies dans un fichier. La sortie est affichée sur un écran. Vous pouvez aussi demander d’imprimer votre prose. Avec le temps, les logiciels se sont complexifiés pour apporter des options graphiques et mettre en forme vos textes.
De nombreux logiciels se sont succédés pour permettre aux auteurs en herbe de sauvegarder leurs œuvres. Dans les années 90, de nombreux logiciel se battait sur un marché encore trop réduit et limité au monde professionnel. Dans les années 2000, les logiciels libres ont cherché à s’emparer du pouvoir, mais au final, un seul est resté et règne depuis presque 40 sans avoir été détrôné : Microsoft Word.
Vos écrits sont terminés, il reste à les publier. Pour cela, il existe les imprimeurs. Gutenberg, ton invention est génial mais elle présente trop de barrière à l’entrée. Geek oblige, je me permets de présenter la version 2.0 de l’imprimerie : le SGC ou Système de Gestion de Contenu (CMS en anglais). Quasiment n’importe qui peut partager ses écrits avec le reste du monde. Le blog n’est qu’un exemple d’utilisation de CMS, mais certainement le plus efficace.
Le CMS permet de publier du contenu. Il définit aussi des rôles : auteur, éditeur, contributeur, relecteur, … Il permet aussi de planifier vos écrits, de les mettre à disposition sur un site à une date précise, de prévenir vos lecteurs ou de leur envoyer directement les nouveautés, de conserver les anciens documents tout en les rendant facilement accessibles, … WordPress est le plus simple pour commencer. Il en existe bien d’autres libres (Joomla, Drupal, Typo3, …) ou payants (Jimdo, Wix, …).
La légende veut que Georges R.R. Martin, l’auteur de Game of Thrones, écrive son roman sur un logiciel tournant sur DOS, WordStar. Comme dirait nos penseurs contemporains, le mode caractère c’est ‘so much 80’s !!!’. Il taperait donc sur ordinateur de l’époque avec un clavier d’époque (le format des prises clavier à bien changeait en 30 ans), tout cela pour éviter d’être gêné par les nombreux choix des logiciels de traitements de texte moderne.
Je me permets d’émettre quelques doutes. Cela veut-il dire qu’il porte ses manuscrits sur des disquettes 3,5 pouces à son éditeur ? Que ses notes sont aussi écrites sur le même logiciel ? Qu’il userait ses doigts sur un clavier de 35 ans qui n’a aucun problème d’usure mécanique ? Le créateur explique qu’il a aussi un ordinateur plus moderne et connecté à Internet. L’honneur est sauf, sauf pour les assistants qui récupèrent les disquettes.
Personnellement, j’utilise Google Drive pour prendre des notes. Je peux utiliser n’importe quel smartphone ou ordinateur pour cela. Et tout est stocké sur des serveurs distants. Je peux donc reprendre de n’importe où. De plus, je peux organiser mes notes simplement. Comme Georges Martin, je ne me pose pas la question de la mise en forme, sauf si je veux mettre en avant certains points. Mais dans c’est à la fin de l’écriture que je me pose ces questions.
Pour la publication, j’utilise WordPress. C’est un outil de CMS classique. Je n’ai pas besoin de toutes les fonctions même si je pourrais définir d’autres rôles afin d’éviter de publier un article en laissant des fautes d’orthographe. Je ne paie pas l’hébergement. Vous avez donc droit à des publicités. Mais cela devrait changer puisque je serai prochainement mon propre hébergeur.
L’informatique est aussi au service de la créativité. Le support écrit est un support, et la révolution ‘multimédia’ des années 90 a apporté les supports visuels et sonores. Chacun a sa préférence, mais la lecture a cette force qu’elle laisse une part à l’imaginaire à votre lecteur.