Fermez les yeux. Imaginez une cité romaine. Vous êtes face à un arc de triomphe. À droite, apparaît un Colisée immense d’où sort des clameurs d’un combat. Ouvrez les yeux. Vous êtes vraiment dans Rome il y a 2 millénaires. Comment ? Grâce à la réalité virtuelle. Par définition, une réalité virtuelle n’est pas la réalité mais une possibilité. Des artifices sont alors employés pour la matérialiser.
L’idée est donc de tromper nos sens pour rendre crédible cette réalité. Aujourd’hui, la vue et l’ouïe peuvent être facilement trompées par des écrans et des haut-parleurs : les fameux ‘casques de réalité virtuelle’. Mais la réalité virtuelle peut aussi se manifester par l’imagination. C’est ce que font les enfants lorsqu’ils jouent avec des legos. Ils créent un monde avec des règles différentes du monde réel.
La différence entre la réalité virtuelle et la réalité, c’est que notre corps physique est régi par cette dernière. Et l’artifice s’arrête à un moment. La réalité virtuelle a été démocratisée par le jeu. Les premiers casques étaient trop lourds. On n’imagine pas porter une tube cathodique par œil sur la tête. Les premiers casques ‘portables’ remontent aux années 90. La résolution des écrans ne pouvaient tromper l’esprit humain.
Une autre solution est de recréer le matériel. Un simulateur d’avion est un outil de réalité virtuelle. La cabine dans laquelle se positionne le pilote ne vole pas. Pourtant le cadre est suffisamment réaliste pour apprendre à ce dernier à manœuvrer de vrais avions, et ceci depuis des décennies.
La technologie a évoluée et les casques sont de nouveaux à la mode. Il faut dire que que la matériel a évolué et a rendu l’expérience plus immersive grâce à des écrans précis et des capacités de calcul qui reproduisent des environnements toujours plus réalistes.
Le déplacement du corps peut aussi être reproduit dans le monde virtuel. L’Omni de Virtuix est une solution intéressante. D’autres aspects sont étudiés, et des parties de la réalité sont simulées pour renforcer l’immersion. Ainsi les prochains casques reproduiront le comportement de nos mains dans le monde virtuel. Avec des retours haptiques (le toucher), on peut simuler des objets.
Ainsi, si on passe l’aspect matériels, on remarque différents usages de la réalité virtuelle :
- des usages ludiques avec les jeux vidéos,
- des usages éducatifs,
- des usages professionnels avec les simulations,
- des usages thérapeutiques
- d’autres usages : artistiques, scientifiques, …
Pour l’aspect ludique, si vous voulez voir le panorama des possibles, un passage sur la section VR de Steam vous donnera des idées. On retrouve bien sûr des jeux épiques où la magie règne, des univers dystopiques, des jeux de sports mais aussi des concepts plus originaux. ‘Superhot VR’, bien que basé sur un concept de violence, lie le temps et l’espace. Le temps se déroule lorsque vous bougez.
Pour l’usage éducatif, cela peut être la visite d’un monument historique au temps de sa splendeur à la simulation. En effet, apprendre sur un simulateur est plus abordable que de commencer sur un vrai véhicule. Et les erreurs n’ont pas de conséquences sur le monde réel. Le coût du virtuel est minime et ce dernier, grâce aux réseaux actuels, peut être reproduit n’importe où dans le monde.
Les usages professionnels se sont bien développés. On peut parler des ‘serious games’ qui sont des simulations professionnelles et permettent à de nouveaux entrants d’acquérir les procédures de l’entreprise. Dans le cadre immobilier, vous pouvez désormais visiter votre futur chez vous.
Les usages thérapeutiques commencent à arriver. Dans le cas des phobies, c’est un moyen de confronter le malade à ses peurs, tout en le gardant en sécurité. Pour les gens qui ne peuvent sortir de leur chambre, c’est une fenêtre ouvert sur le monde, un moyen d’oublier les contraintes liées à la maladie et de se réaliser différemment.
Pour les autres usages, l’idée est de changer de point de vue. Décaler l’espace en devenant microscopique ou gigantesque. Décaler le temps, en envoyant une image du monde réel avec quelques secondes de décalage. Recréer un monde où les lois de la physique sont différentes : une gravité variable, un écoulement du temps lié à d’autres paramètres, … . Vous pouvez l’appliquer au domaine de votre choix et observer ou être acteur.
La réalité virtuelle a commencé à envahir le monde réel. Elle s’immisce dans de plus en plus de domaines et apporte de nouveaux usages. Pour cela, elle suscite des craintes de dérive. Le danger n’est pas la technologie mais son usage. Quelqu’un de malsain en pervertira l’usage.
Quelqu’un de sain trouvera dans cette technologie un moyen de progresser et de faire progresser les autres. Si on oublie tous les aspects philosophiques (Sommes-nous dans une simulation ? Sommes-nous ? …), la réalité virtuelle sera un vecteur d’amélioration important de notre civilisation.