Café philosophie #7

Vous connaissez peut-être la série Black Mirror sur Netflix. Sinon, c’est l’occasion de découvrir. Certes, tous les épisodes ne se valent pas, mais je visionne cette série pour le lien qu’ils font avec la technologie actuelle ou à venir. Le domaine informatique est donc à l’honneur, ou presque puisque chaque épisode porte une réflexion sur notre comportement face aux nouveaux usages des technologies de l’information. 

Chaque épisode de Black Mirror est donc une réflexion entre nous et le domaine informatique. Chaque épisode est donc un Café philosophie en soit, à condition de faire le lien avec notre vie actuelle. Pour cela, les scénaristes situent leurs histoires de nos jours ou dans un futur proche. De plus, certains scénario se basent sur des situations réelles. Tous le monde ou presque est inscrit sur un réseau social. 

Contrairement aux séries comme ‘Les contes de la crypte’ ou ‘Au delà du réel’ qui passaient sur M6 au début des années 90, ici la morale de l’épisode n’est pas tranchée. Pour certains épisodes, nous ne connaissons pas le devenir des protagonistes. À nous de réfléchir aux conséquences. Ainsi, la phase de résolution de l’histoire peut être volontairement tronquée par les scénaristes pour ouvrir à la réflexion. 

J’ai commencé la série avec le premier épisode de la saison 3 : ‘Chute libre’. Vous avez peut être entendu parler de cet épisode. L’histoire se base sur une société où tout le monde s’évalue. Si vous êtes bien noté des autres, vous avez accès à des avantages. Pour être bien noté, il faut bien se comporter. C’est la notion de bien qui est douteuse dans cette société. Le bien ici signifie plaire aux autres. 

Le titre de l’épisode éclaire sur le devenir de l’héroïne. Derrière cette société se cache une certaine hypocrisie. La cooptation est une norme et la jalousie omniprésente derrière les actes les plus anodins. Le lien avec nos comportements sur les réseaux sociaux est évident. La notation sociale existe réellement … en Chine. La différence avec la société décrite est qu’en Chine, c’est l’État et non vos amis qui décide de votre note. Ce qui est plus impartial.

Dans la saison 5, le premier épisode pose la question de notre sexualité au travers d’une autre réalité. De manière plus générale, de la séparation entre le monde réel et le monde virtuel. Ce dernier change complètement nos relations et notre personnalité. D’où l’une des scènes d’amour qui est, selon moi, tout sauf excitant, alors que tout y est, sauf la réalité entre les protagonistes.

Le virtuel déplace nos relations avec l’environnement, comme un bon film. La différence est que, au lieu de nous identifier aux héros, nous devenons réellement acteur. Pour autant, ne s’agissant pas du monde réel, va-t-on s’y comporter de la même façon ? Dans cet épisode, pour les scénaristes de Black Mirror, la réponse est non. Pour autant, la réalité virtuelle ne devient pas réelle.

La série Black Mirror cherche à choquer par rapport aux termes abordés et aux points de vue proposés. Les scénarios sont classiques et pourtant offrent de nombreux axes de réflexion sur nos habitudes de consommation des technologies de l’information. Cette série est plus ancrée dans la réalité que je le pensais au début. Elle amène donc naturellement à la réflexion.

Même si tous les épisodes ne se valent pas, Black Mirror est une série intéressante sur sa façon d’aborder la technologie informatique. Chaque épisode est une invitation à réfléchir à notre comportement face à la celle-ci. Il ne laissera pas votre cerveau disponible pour les publicitaires. Alors, profitez-en …

Partager l'article !!

J’ai de la chance !!!