Cet article est financé par la pub

Cet article est financé par la pub. Vous voyez ce message sur chacun de mes articles. Et pourtant c’est faux. Je n’ai jamais été financé par le publicité. En réalité, celle-ci finance la plateforme sur laquelle est hébergé mes articles. Et c’est uniquement pour cette raison que vous avez ce message. D’ailleurs, s’il vous dérange, vous pouvez consulter tous mes articles sur le site ‘joselinformatique.obip.fr’.

Peut être, êtes-vous déjà en train de le lire depuis cette URL (Universal Resource Locator ou emplacement unique de ressource) ? Il faut comprendre que tous les services que vous consommez sont financés d’une manière ou d’une autre. Le sujet a déjà été évoqué, mais je vais prendre ici un autre point de vue, plus sournois : la publicité frauduleuse.

Par frauduleuse, j’entends la publicité qui n’est pas voulue par le producteur de contenus mais qui est ajoutée à son insu. J’utilise les services de WordPress.com. Il est normal qu’ils tirent un peu de ressource de mon travail pour se financer. Mais écrire ‘Cet article est financé par la publicité’, est une affirmation mensongère. 

Si c’était vraiment le cas, cela signifierait qu’ils me redistribuent partiellement une part des revenus publicitaires, comme un journal rémunère ses chroniqueurs. Il n’en est rien ici. Ils gardent tout pour eux. Vu mon audience actuelle, ils ne doivent gagner que quelques centimes par mois sur mes articles. Je suis moins rentable que les auteurs qui paient 4 € par mois avec la même audience.  

Maintenant que nous avons vu le niveau 1 de la publicité frauduleuse, le pieu mensonge de WordPress.com, penchons-nous sur les professionnels du siphonnage des revenus publicitaires. 

Commençons par mon candidat favori : Google. Lorsque son slogan est ‘Don’t be Evil’, on se doit d’être irréprochable, tel le chevalier blanc. Il semble que l’esprit d’origine ait eu du mal à passer avec l’incroyable ascension du moteur de recherche. Lorsqu’une page n’est pas trouvée, le site interrogé renvoie un message d’erreur 404, et dans certains cas, il envoie aussi une page qui précise l’erreur à l’utilisateur, ‘Page introuvable’, et redirige le visiteur.

Cette erreur était très populaire au début d’Internet avant que les sites ne soient dynamiques. Il était coutume de mettre une page amusante. Lorsque Google a sorti son navigateur, Chrome, il a décidé que si le site envoyait une erreur 404 trop peu documentée, il renvoyait le visiteur vers son moteur de recherche.

Une façon de capter l’audience du site visité et d’accroître la visibilité de son moteur de recherche. La méthode n’a pas été très appréciée et Google a retiré cette fonctionnalité, pourtant pratique même si elle était anticoncurrentielle. Au final, il ne reste que peu de traces de cette pratique. Quelques lignes dans un article de Wikipedia en anglais et dans les souvenirs d’anciens développeurs de sites. 

Google est pourtant loin d’être au niveau de certaines régies publicitaires, (l’intermédiaire dans l’article ‘Ne dites rien’). En effet, pour se financer, les sites acceptent d’héberger du code issu de ces prestataires qui affiche les publicités ciblées. Jusque là rien d’anormal. Imaginons qu’un intermédiaire plus gourmand que les autres décide d’embaucher des créateurs de virus. 

Son plan est simple, diffuser un virus qui infecte les logiciels de navigation. Lorsque le visiteur accède à un site financé par la pub, le navigateur infecté remplace les panneaux publicitaires du concurrent par ses panneaux publicitaires. Ainsi l’intermédiaire capte les sources de revenus de ses concurrents sans rien payer aux créateurs de contenus. Maléfique !

Niveau publicité frauduleuse, on ne fait pas mieux. Bien sûr les créateurs de contenus s’en aperçoivent. Par exemple un intermédiaire annonce à un site 2 000 vues de publicités alors que ce dernier dénombre 2 500 pages servies aux visiteurs. Il y a un trou dans la raquette. Et à moins d’avoir un navigateur infecté et de bons outils de diagnostics, il est difficile de détecter la fraude et de retrouver commanditaire (l’intermédiaire malfaisant). 

Je m’arrête ici sur la publicité frauduleuse. Mais mon dernier exemple ouvre sur un problème bien plus connu. Nous retournerons au WEC pour comprendre les motivations et les méthodes de ces pirates. 

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