Les entrées ! J’en parle beaucoup. Elles correspondent au premier chaînon de la chaîne informatique. Alors, oui, elles font l’objet d’un traitement spécial. Pourtant, j’ai l’impression d’oublier quelque chose. Un clavier, une souris, un écran tactile et même la voix, ce sont sûrement les entrées les plus connues. Pourtant, elles restent limitées dans les quantités d’informations qu’elles portent.
Prenez un clavier. Si vous êtes habitués à l’utiliser, vous saisirez en moyenne 40 mots par minute. Essayez ce test pour vous situer. Les professionnels montent à 90 mots par minute. Vous me direz, c’est déjà beaucoup. Certes, mais, en face, l’ordinateur passe son temps à attendre votre prochaine frappe. Idem pour la voix, même avec le débit de Scatman John.
Bien sûr, il existe des entrées préprogrammées. Ce sont les mémoires : disquettes (il en reste des fossiles au fond des tiroirs), disques optiques (CD, DVD, Blu-ray), clé USB, disques durs portables, … Ce sont des entrées ultra-rapides mais les informations contenues ont été entrées par un traitement en amont. L’utilisateur n’est pas à l’origine de leurs productions.
Dans le domaine professionnel, la saisie de l’information doit être la plus efficace possible. C’est pour cela qu’il existe des périphériques d’entrées que vous connaissez mais que vous n’utiliserez que si votre travail l’exige. Vous connaissez sûrement les lecteurs de codes à barres, les scanettes. Par un passage devant une fenêtre ou pression sur une gâchette, l’article que vous voulez acheter est décrit sur votre liste, prix compris.
Entrée, traitement, sortie en une fraction de seconde. Restons sur l’entrée, derrière ce code à barre se cache un numéro. La caissière pourrait saisir le numéro inscrit sous le code à barre pour retrouver la référence et le prix du produit que vous souhaitez acheter. Mais c’est tellement plus rapide en faisant glisser le produit sur sa caisse. Derrière, nullement de magie, juste de la reconnaissance optique.
Pour simplifier, le lecteur prend une photo de la zone scannée. Tout ce qui n’est pas des barres est retiré de la photo. Ensuite on note les barres suivant leurs tailles et leurs épaisseurs. Les bandes les plus grandes indiquent le début et la fin du code à barre. Les autres bandes correspondent à des chiffres codés en binaire : un espace blanc vaut ‘0’, un espace noir vaut ‘1’.
Chaque 4 bit, on calcule un nombre hexadécimal. C’est simple et facilement compréhensible par une machine. Bien sûr, vous pouvez modifier des barres avec un feutre noir pour rigoler. Les ingénieurs ont donc ajouté un code de redondance pour vérifier que le code à barre n’est pas erroné. Avec cette méthode, la caissière n’a plus à saisir la référence du produit, un geste suffit à la retrouver.
La technique s’est améliorée pour saisir toujours plus de données en un geste. Ainsi, il existe plusieurs versions du code, plus efficaces ou libres de droits. Et oui, qui dit monde professionnel, dit investissements, concurrences et brevets. La 2ème dimension a apporté d’autres usages. Vous connaissez peut-être les QR-Code qui ont fleuri sur les supports publicitaires.
La reconnaissance optique est l’interface d’entrée la plus utilisée dans le monde professionnel. Pourtant, ce n’est pas la plus efficace. En effet, les employés perdent du temps à chercher le code afin de l’entrer dans sa solution de suivi de marchandises. Certains philanthropes ont donc investi pour limiter les interactions des employés.
Il existe donc une autre solution pour suivre les biens encore plus rapidement à chaque étape de la chaîne commerciale. La transmission sans fil. Jeff approuve. Mais ce sera pour une prochaine fois. Aller trop vite et trop simplifier les procédures me semble être une stratégie risquée pour tout le monde.