Que les jeux commencent ! Le fondateur

Le domaine des jeux vidéo a vu de nombreux acteurs apparaître et disparaître. Les entreprises sont nombreuses à vouloir profiter de cette manne. L’une d’elle se distingue plus. Très tôt, elle a compris l’importance de ce secteur. Elle est à l’origine de nombreux succès. Ses choix sont parfois contestés et souvent surprenants. Et pourtant, nul ne peut l’ignorer tant son influence est grande. 

Nintendo est à l’origine une société qui produisait un jeu de cartes nommé hanafuda (jeu des fleurs). En 1969, la société s’intéresse au secteur des jeux électroniques. Les jeux vidéo représentaient donc l’évolution naturelle de leur marché. Le succès de pong va les amener à sortir une première console qui n’est qu’un énième clone. En parallèle, elle développe des petits jeux portables nommés Game and Watch.

En 1983, Nintendo décide de sortir sa nouvelle console, la Famicom. À cette époque, le secteur des jeux vidéo s’effondre. Le public ne veut plus de jeux médiocres. Afin d’empêcher les développeurs de bâcler leurs jeux avant de les sortir, Nintendo impose des règles précises. Une société partenaire ne peut sortir plus de 5 jeux par an et ceux-ci sont validés par la compagnie. 

En parallèle, ils produisent leurs propres jeux. C’est ainsi qu’apparaissent des licences qui existent encore aujourd’hui : Mario, Zelda, et Metroid. La stratégie du fondateur fonctionne. Après avoir envahi son pays d’origine, les consoles débarquent aux États-Unis d’Amérique puis en Europe. La qualité des jeux fait oublier la mauvaise expérience de la génération précédente de consoles. 

Le constructeur suit l’évolution technologique. Bien qu’en retard par rapport à ses concurrents, il sort une nouvelle console. Ses licences lui permettent de vendre celle-ci à un public fidélisé. Il comprend que le support CD est l’avenir. L’augmentation des capacités de stockage (x 650) est une révolution à l’époque. Il trouve un accord avec un spécialiste de l’électronique grand public, Sony. 

Mais l’accord lui semble désavantageux, Nintendo l’annule et demande un support CD à un constructeur européen, Phillips. La décision n’a pas été à son avantage. La console n’a pas obtenu son extension tellement le résultat était décevant. De son côté, avec l’expérience acquise auprès de son ancien partenaire, Sony lance la console qui fera son succès : la Playstation. 

La prochaine console ira donc à l’opposé de la trajectoire initiale. Alors que les autres constructeurs ne jurent que par le support CD, la Nintendo 64 utilisera des cartouches. De plus, elle utilisera un processeur graphique le plus puissant imaginé. Certaines évolutions se retrouveront plus tard dans les cartes graphiques des ordinateurs. Et comme toujours, le succès est au rendez-vous

Il faut dire que les jeux proposés sous la licence Nintendo sont toujours de qualité. Les joueurs fidèles depuis des années veulent connaître les nouvelles aventures des personnages qui ont bercé leur enfance. Le sceau de qualité imposé en 1984 est à l’origine de franchises qui restent d’actualité, qu’elles appartiennent ou non au géant. Final Fantasy, apparu en 1987 sur la Famicom, en est la meilleure preuve. 

Mais désormais, Nintendo est et restera toujours en retard par rapport aux technologies de ses concurrents. Ces derniers se moquent du constructeur qui ne sait que proposer des jeux pour les enfants. Sûrement, mais les parents qui s’inquiètent de ce que verront leurs chérubins préfèreront acheter une Nintendo. Cependant, le constructeur perd de plus en plus de clients. Les spécialistes du secteur prédisent sa fin.

Un nouveau choix à l’opposé de ses adversaires va remettre l’entreprise dans la course : la Wii. L’idée est de proposer une console qui s’adresse à toute la famille. Petit-fils et grand-père peuvent jouer ensemble à des jeux adaptés. La console s’adresse à des joueurs occasionnels et aux fans des différentes licences. Les ventes explosent même si la console finit dans un placard à côté de l’appareil à raclette quelques années plus tard. Nintendo est de retour. 

La Switch, la dernière console du géant japonais est une singularité à de nombreux égards. Si elle conserve les mécanismes qui ont fait le succès de Nintendo, encore une fois, elle prend des positions opposées aux autres acteurs. Bien que sortie 4 ans plus tard, la console est moins puissante que ses concurrentes. Le stockage sur disque est remplacé par les cartouches. Elle propose un usage hybride : console portable et de salon.

De nouveau, les analystes prévoyaient un échec. Le succès est au rendez-vous. Nintendo comprend les attentes de tous les joueurs. Quel que soit leur âge et leur envie de s’investir, Nintendo sait proposer à chacun un bon divertissement.

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