La méthode Bart Simpson

Il est temps de passer à la chasse aux faussaires. Certains sont plus difficiles à détecter que d’autres, mais il existe de nombreux moyens de repérer et de déjouer les apprentis. N’est pas Sandoz qui veut. Mais même un néophyte a les capacités de pénaliser l’activité de ces escrocs de bas niveau. Pour cela, utilisons la méthode Bart Simpson. 

Ce que recherche un faussaire, ce sont des informations exploitables. Votre adresse, des informations personnelles, vos coordonnées bancaires, … Avec toutes ces informations, il est possible de se faire passer pour vous et de piller vos comptes. Puisque c’est ce que veulent nos escrocs, la méthode Bart Simpson consiste à leur donner ces renseignements.  

Bien sûr, l’idée est de donner des informations qui semblent authentiques mais qui feront rigoler ceux qui ont les références comme lorsque Bart appelle le tenancier du bar Moe pour que ce dernier demande à ses clients si ‘Al Colique’ est dans la salle. Ici, ce ne sont pas les clients qui rigoleront mais les autorités. 

Nos faussaires cherchent à nous renvoyer vers de faux sites pour que nous saisissions ces précieuses informations. Alors soyons originaux. Pour ce qui est du prénom et du nom de notre faux compte, je vous fais confiance. De même, les jeux de mots sur les adresses peuvent être nombreux et régionaux. “rue du l’Arrêt à Montcuq’ ne paraîtra pas suspect pour un faussaire étranger. 

Dans le même genre, renseigner dans le champ d’adresse celle d’une gendarmerie permettra une mise en contact directe entre les voyous et les forces de l’ordre. Il en va de même pour les numéros de téléphones lorsque nos aigres fins souhaitent mieux nous connaître, l’agent d’accueil d’un commissariat sera parfaitement à son écoute. 

Reste un élément un peu plus complexe pour retourner un dossier ‘sérieux’ : les coordonnées bancaires. En principe, il est possible de renseigner n’importe quoi. Leurs faux sites enregistrent sans sourciller. Pourtant la dernière arnaque m’a surpris. Les escrocs calculaient ce qu’on appelle la clé RIB et m’indiquaient que mes coordonnées étaient fausses.

Si les escrocs se méfient des informations de leurs victimes, où va ce monde ? Heureusement, on peut trouver des exemples de coordonnées bancaires valides. Une autre solution est de calculer la clé de validité pour un numéro de compte totalement faux. Vous trouverez notamment l’algorithme sur ce site. C’est une simple formule mathématique. 

Avec tous ces renseignements, vous pouvez désormais combattre les escrocs. Voyez cela comme un jeu. Ne vous prenez pas pour des justiciers. Contentez-vous de renvoyer un formulaire erroné. Plus nous serons nombreux, et plus les bases d’informations des faussaires seront inutilisables. Ils envoient des milliers de messages pour trouver des victimes. Répondons-leur n’importe quoi.  

Il faut être conscient que si ces escrocs existent, c’est parce qu’ils trouvent toujours des victimes. Alors, fausser leurs outils de travail est un moyen de limiter leurs influences néfastes. Savoir détecter et combattre ces êtres répugnants devrait être enseigné. A défaut de réponse efficace de notre gouvernement, il faut partager l’information et protéger les personnes les plus vulnérables.

Bien sûr, il existe bien d’autres types de cybercriminalité que les faux messages de votre banque ou de votre service préféré. Mais la stratégie reste la même si vous constatez ce type d’arnaque. Les faussaires détestent 2 choses : perdre du temps et être mis en avant. Alors occupons-les et faisons leur de la pub.

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