Réseau, destination finale #2

Alors perdu dans les couloirs de l’étage ‘Applicatif’, Robert cherche l’ascenseur pour questionner son collègue de l’étage Transport. Sa course derrière le lapin l’a égarée dans les couloirs. Cependant, il remarque qu’un tuyau sort de chaque bureau et semble partir dans la même direction. Il existe donc un nœud commun dans tout cet étage ? Notre héros prend donc cette direction. 

À sa grande surprise, le douanier revient à son point de départ. Les tuyaux entrent tous dans une pièce collée à l’ascenseur. Le Golbargh du 5ème étage lui aurait bien expliqué pourquoi, mais Robert, pressé, n’a jamais pris le temps de consulter les documents de présentation de l’entreprise dans laquelle il travaille depuis toujours. Comme quoi, le RTFD est un protocole peu respecté. 

Consciencieux, notre héros descend à son étage pour vérifier que ses collègues ne sont pas débordés avant de remonter au 4ème étage et de demander plus d’explications à Georges. Le pic d’activité étant passé, ce dernier prend le temps de rappeler à Robert quelques réalités de son travail. 

Tous les paquets que Robert valide doivent ensuite être remontés aux bons services applicatifs. Pour cela, Georges entrouvre les paquets issus de l’étage inférieur pour regarder un identifiant nommé ‘n° de port’. Il regarde aussi d’autres informations pour reconstituer la commande complète avant de la réunir et de tout transmettre aux étages supérieurs. Mais c’est bien le n° de port qui fait le lien entre le message complet et le destinataire. 

Georges ne connaît pas le nom du bureau. Il se contente de déposer le paquet reconstitué dans le tuyau dont le numéro correspond. Il fait remarquer à son collègue que ce dernier ne rentre pas dans le système pneumatique. Et de toute façon, il sera intercepté aux étages intermédiaires. Maintenant, il existe bien un registre qui fait le lien entre le n° de port et le service applicatif : /etc/services.

Ce nom n’est pas étranger pour Robert. Il lui semble avoir un panneau indiquant le document sur un bureau face à l’ascenseur lors de son premier passage à l’étage des chefs. “CEPENDANT !!!“ lui dit Georges “Je doute que ce registre puisse t’aider.“. En effet, /etc/services indique les n° de ports des services proposés par l’entreprise. Or celle-ci est aussi cliente. 

Dans ce cas, la réponse fournie par le service distant n’est pas sur le port identifié dans /etc/services mais sur le port proposé par l’application. L’étage administratif ouvre et ferme des ports en fonction des services qu’ils consomment et ceux-ci ne sont pas identifiés dans un document précis. Ils regardent si le port de retour est disponible avant de décider d’ouvrir un nouveau port. 

Robert est perdu par rapport aux explications de Georges. “En gros, lorsqu’un applicatif est producteur, il le sera toujours sur le même port, mais dès qu’il est consommateur, il fait ce qu’il veut ?“ dit-il. Son collègue rectifie. Dans certains cas, les ports indiqués dans le fichier services sont des ports d’écoute. Ensuite, le protocole applicatif propose un nouveau n° de port pour continuer la discussion avec le service destinataire. 

Les explications de Georges laissent perplexe Robert. Au départ, le douanier pensait que le chef à l’étage applicatif était celui qui faisait le plus de bruit. Mais, si tous les services applicatifs sont régis par les mêmes contraintes pour l’accès au monde extérieur, c’est bien qu’il existe quelqu’un au-dessus qui décide de ces règles. Lui doit avoir des explications sur l’absence d’évolution de Robert. Mais comment le trouver ?

Notre douanier remercie son collègue pour tous ces renseignements. Il ne connaît toujours pas le nom du responsable, mais peut être quelqu’un pourra le renseigner à l’étage administratif. Il préfère une sanction à cette routine qui ne lui convient plus. Allons chercher des explications.

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