Un développement sans fin

Petit, je pensais que l’informatique était un domaine amené à disparaître. En effet, une fois le programme écrit, il peut être exécuté à l’infini. Et vu le nombre d’informaticiens dans ce monde, il ne faudrait pas longtemps pour décrire de manière numérique l’ensemble de nos activités et donc faire disparaître cette tâche qu’est la programmation. 

Cette logique vaudrait si notre monde n’évoluait pas et si les développeurs et analystes réalisaient un travail parfait. Mais un référentiel unique et maîtrisé par l’ensemble des habitants de notre planète est loin d’être en place. Et les erreurs des professionnels de l’informatique sont nombreuses …

L’erreur est humaine. Mais lorsqu’elle est détectée, elle est corrigée. Donc avec du temps, une application correspondra parfaitement au besoin initialement émis. Ce travail de correction s’ajoute donc au travail initial de développement. 

Évolution métier

Mais on l’a vu le domaine que l’on cherche à informatiser évolue. Les situations changent, les lois aussi. Même le bibliothécaire a vu son travail évoluer. Les étagères et les livres ne changent pas, en apparence. Pourtant, les ressources documentaires se sont diversifiées et les méthodes d’indexation et de recherche sont plus simples pour ce travailleur. 

On parle d’évolution métier. Le programme initial doit alors s’adapter pour prendre en compte des nouveautés du domaine. De façon plus générique, des métiers se créent, d’autres évoluent et d’autres disparaissent. De quoi créer de nouveaux besoins d’automatisation que l’informaticien cherchera à automatiser. 

Évolution technique

Mais l’évolution ne s’arrête pas au domaine du client. Les langages que nous, développeurs, manipulons se mettent à jour régulièrement. Nous avions déjà 5 niveaux de langage, il faut en plus que ceux-ci évoluent régulièrement. Java, PHP, SQL, … derrière chaque langage il y a un numéro. Et de nombreuses évolutions entre la version 1.0 et la  SE17

Si deprecated est la hantise du codeur, l’évolution technique ne s’arrête pas à quelques nouveaux verbes ou structures. Si dans les années 80, les interfaces textuelles étaient légions, les années 90 ont vu se démocratiser les interfaces graphiques. Qui a envie aujourd’hui de gérer un stock avec une interface minitel ? Au travail …

Évolution architecturale

Le matériel change aussi. L’ordinateur des années 80 ne ressemble en rien au téléphone intelligent de notre décennie. Le dernier axe d’évolution, l’évolution architecturale est encore une source de travail pour le développeur. Adapter l’interface et les enchaînements aux nouvelles et nombreuses résolutions d’écran n’est pas aisé.

L’architecture ne s’arrête pas aux sorties. Il concerne aussi les traitements et les entrées. Et à part un comptable (vous allez penser que je m’acharne sur eux) personne n’a envie d’utiliser toute sa vie un clavier pour stocker les informations sur un vieil AS400 emmuré dans un placard de l’entreprise. 

Le Graal

Avec tout cela, des générations d’informaticiens ont de quoi s’occuper pour les prochains siècles à venir. Pourtant une question se pose. Pourquoi ne cherche-t-on pas à automatiser notre travail ? Ce serait le Graal de tout développeur, écrire un programme qui nous remplacerait. A quoi pensez-vous que nous destinons les IA ? 

Les promesses du no-code sont illusoires. Et les intelligences artificielles sont difficiles à mettre en place même pour un besoin simple comme répondre au téléphone Alors comprendre l’environnement humain et apporter une réponse fiable, …

On n’est pas près d’être au chômage …

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