Concentre-toi sur le message

Depuis l’addendum à mon dernier article, mon site est en place. Mon objectif est de lister les pas appris lors des cours de danse que je suis … rien d’intéressant mais pratique pour retenir et progresser. L’originalité du site est son mode de conception. Il est écrit depuis un CMS hors ligne, Front Matter, et est statique. 

Il va de soit que lorsque je le consulte, le navigateur voit une page HTML. Moi, je rédige les articles depuis le CMS dans un autre langage : le markdown. Hugo va traduire l’article en HTML avant que je le diffuse sur le serveur web. 

Pourquoi ne pas écrire mes articles directement en HTML ? Ce dernier est un langage de balisage. En même temps que j’écris l’article, il me faut donc penser aux règles d’affichage dans le navigateur du client. Et ajouter des balises ne rend pas facile la lisibilité du document. 

Imaginez que vous écriviez un texte dans Word et que chaque phrase, voir chaque mot, soit entouré de texte précisant sa police, sa couleur ou sa position dans la page. Cela rendrait votre document difficilement lisible alors que vous voulez vous concentrer sur le sujet de votre article. 

C’est le principe du langage markdown, afficher un minimum de mise en forme par des signes simples afin de se concentrer sur le contenu. Ainsi, à partir de quelques conventions, il est possible de réaliser une mise en page simple et efficace. L’article en cours d’écriture reste parfaitement lisible. 

Il est vrai que WordPress et son éditeur Gutenberg permettent de faire cela simplement. Ils proposent aussi un déluge de mise en page et de subtilités, un vrai Word en ligne. D’accord. Mais dans le cas du markdown, même un notepad basique peut faire le travail. 

Tout le monde connaît l’anecdote de l’auteur de Game of Thrones. Un vieil ordinateur avec un logiciel désuet pour ne pas être tenté par des mises en forme. Il se concentrait ainsi sur le texte. S’il avait appris le markdown, ses collaborateurs n’auraient pas galéré avec des lecteurs disquettes dans les années 2010. 

Un texte c’est un titre principal, des sous-titres, des sous-sous-titres, … pour les plus hiérarchisés. En markdown, il suffit de faire précéder le texte d’un # pour indiquer un titre, d’un ## pour un sous-titre, et ainsi de suite pour les niveaux inférieurs. La mise en forme est résumée à sa plus simple expression. 

Les paragraphes du texte n’ont pas besoin d’être précédés ou suivis d’un caractère de mise en forme. Au plus, un renvoi e à la ligne au sein d’un paragraphe peut être exprimé par le caractère échappatoire \ .

Certains mots dans vos phrases peuvent avoir besoin de se distinguer. Entourés d’une étoile, *, ils apparaissent en italique. Deux étoiles, **, ils sont en gras. Trois étoiles, ***, pour indiquer l’emphase

Derniers éléments avant de vous renvoyer vers le guide utilisateur. Vous voulez citer un auteur, il suffit de faire précéder son texte du signe >. S’il s’agit de code, trois tildes, ~~~, feront l’affaire.  Le reste, vous le trouverez ici. Mais les basiques sont suffisants pour que votre travail ne soit pas pollué par des règles inutiles. 

Avec des règles typographiques simples et qui ont une empreinte très faible sur le contenu du texte, le markdown se révèle un excellent  langage pour exprimer et structurer ses idées. Ensuite, reste à trouver le bon outil pour transformer notre texte en site Internet, Pdf ou présentation. 

Le langage markdown reste un langage confidentiel. Les fichiers *.md ne sont pas très utilisés hors des universités et de quelques groupes d’initiés. Pourtant, il mérite de s’y intéresser. Dans un monde surchargé par les images, le markdown nous amène à l’essentiel. 

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