Comment sommes-nous passé d’un monde où l’ordinateur est un monstre qui occupe une pièce dans les laboratoires et les grandes entreprises à un monde où l’ordinateur est dans chaque foyer ? Ce point d’inflexion a eu lieu au début des années 80. Et comme dans tout changement, on ne retient que le vainqueur : l’IBM PC.
On oublie tous les autres. Ils ont marqué leur époque et ont influencé des décennies plus tard. Mais personne ne s’en souvient. Il est temps de réparer cet oubli et de raconter cette épopée qui a vu fleurir des concepts aussi originaux que éphémères. Des vocations se sont révélées sur des équipements originaux.
Durant cet été, je raconterai les histoires des fondateurs de l’informatique moderne. Comment à partir des microprocesseur peu puissants de l’époque, des développeurs géniaux ont créés des jeux vidéo ou des animations qui exploitaient au maximum les possibilités des machines de l’époque.
Les années 80 sont aussi des combats mythiques entre les frères ennemis Atari et Amiga. Les clans s’affrontaient des cours d’écoles jusque dans les concours très obscurs des Demo makers pour le titre d’artiste de l’année. Les programmeurs repoussaient toujours plus les limites des micro-ordinateurs.
L’imagination des stratèges marketing n’étant limitée que par les budgets des fabricants. Les publicités sont restées cultes pour le meilleur comme pour le pire. Dans un domaine où tout restait à faire, les communicants ont rivalisé d’ingéniosité pour faire oublier la faible puissance des machines.
Les apprentis développeurs ont fait leurs premières armes sur les Basic des différents ordinateurs. Babel se recréait autour d’un langage censé être simple. La recopie de milliers de lignes de code a formaté la pensée de nombreux ingénieurs informaticiens. Et les erreurs commises ont été un apprentissage concret.
Un futur lord britannique a rendu l’informatique accessible à tous. Si sa machine n’était pas puissante, elle a été la première interface pour de nombreux développeurs à un prix abordable pour la majorité des gens. Le noble ne s’arrêta pas en si bon chemin, mais le succès ne l’a pas suivi.
En France, un grand plan informatique a été tenté. La société Thomson a joué la carte de l’éducation nationale. Les mécanismes ingénieux n’ont pas séduit les enfants. La pédagogie est un art que ne maîtrisait pas les informaticiens. La tortue est partie trop tôt non sans laisser des idées aux plus jeunes.
En haut de la colline, deux philosophies de l’informatique s’affrontaient pour la domination du marché des micro-ordinateurs : Apple vs compatible IBM PC. Cette confrontation était portée jusque sur les campus universitaires. Et bien que le premier camp domine depuis maintenant 40 ans, les hostilités ont repris.
Et c’est le PC qui est devenu incontestable dans le domaine des micro-ordinateurs. Ainsi donc, à tout seigneur tout honneur, nous commencerons par le vainqueur de l’histoire. L’esprit de partage de l’informatique s’est incarné grâce à l’une des plus puissantes sociétés de l’époque.
Alors préparez-vous cet été pour redécouvrir ce monde snobé à l’époque qui a transformé notre quotidien.