Dans la méthode Bart Simpson, je conseille de fausser les bases de données des escrocs. En aucun cas, je ne conseillerai de menacer, l’expéditeur. Depuis peu, les escrocs usurpent les numéros de téléphone de personnes réelles pour faire parvenir leurs faux liens. Je vous renvoie au message de Sandoz sur X.
Si vous répondez de manière menaçante, voici ce qui peut vous arriver. Si votre réponse est injurieuse, cela relève de l’article R623-1 du code Pénal. 68 €. Si vous menacez de représailles physiques, vous encourez les peines décrites dans l’article 222-17 du code pénal.
Vous êtes victime de harcèlement et vous menacez en apparence l’expéditeur. Lorsque la gendarmerie viendra vous chercher pour aller signer la plainte pour menace de mort, vous comprendrez que vous avez menacé des gens aussi victimes que vous. Alors, inutile d’alimenter votre casier judiciaire.
Si vous êtes sollicité par un n° inconnu sur une information qui semble relever de l’arnaque, vous pouvez répondre “Je pense que votre n° de téléphone a été piraté. Votre message correspond à une arnaque. Veuillez contacter votre opérateur.”. N’insultez pas. Ne menacez pas. Alertez. Et éventuellement, bloquez le numéro.
Si vous recevez des messages insultants vous pouvez répondre ceci. “Je ne vous ai jamais contacté. Il semble que mon numéro de téléphone soit utilisé à mon insu. J’ai prévenu mon opérateur. Bonne journée.”. En cas d’insistance vous pouvez aussi rappeler que “Vos menaces relèvent du code pénal.”.
L’usurpation d’identité est connue des opérateurs téléphoniques même si leurs conseillers prétendent le contraire. L’affirmation “Les SMS et coups de fils délictueux ont été passés depuis votre numéro de téléphone” ne prouve pas que vous en êtes à l’origine.
La carte Sim qui permet de s’authentifier le réseau de l’opérateur a un n° d’identification, unique, l’IMSI. Votre téléphone a un n° d’identification unique, l’IMEI. L’antenne sur laquelle votre téléphone se connecte, et bien d’autres éléments, … tout est identifié. Si votre numéro de téléphone se situe à deux endroits distincts en même temps, l’opérateur doit se remettre en question.
Les conseillers de votre opérateur ne peuvent affirmer que sur l’usage de votre numéro de téléphone. En soit ce n’est pas une preuve que l’appel a été passé depuis votre téléphone et que vous en êtes à l’origine puisqu’aucun des autres identifiants cités précédemment ne le confirme.
Pourtant, ils se basent sur le numéro de téléphone pour vous facturer des services. Si vous constatez des irrégularités dans vos facturations, vous devez le signaler. En cas de refus de correction de leur part, cela peut être perçu lors d’un procès comme de la complicité de l’opérateur avec les escrocs.
En effet, ce sont eux qui facturent et sont gagnants à laisser ce type de pratique prospérer. Mais on n’imagine pas cela de la part des opérateurs qui sont des entreprises privées. L’usurpation massive arrive en même temps que les opérateurs eSim internationaux. Dans tous les cas, ce sont aux opérateurs téléphoniques d’apporter une solution.
Pour ce qui est du risque du Sim Swapping, si un n° de téléphone est concerné par un double usage, l’opérateur doit en avoir averti explicitement le propriétaire de la ligne. Si le numéro est utilisé par 2 opérateurs différents, vous pouvez les renvoyer vers l’affirmation de la Médiatrice des communications électroniques, Madame Valérie Alvarez.
”Il est théoriquement impossible qu’un même numéro soit utilisé en même temps sur deux réseaux mobiles différents.”. La médiation devient indispensable si vous constatez que vous êtes victime d’une usurpation et que l’opérateur ne cherche pas de solution. En parallèle, un changement de numéro s’impose pour bloquer les escrocs.