Gutenberg numérique

Si une imprimante, c’est simple, décrire le document à imprimer l’est tout autant. Il s’agit d’un assemblage de pages. Chaque page est un assemblage de textes et d’images. Ceux-ci commencent à une position et s’inscrivent sur une surface. Les vidéos et les sons ne peuvent être retranscrits aussi facilement sur une page en papier que sur un écran.

Ainsi, lorsque vous demandez à votre éditeur de texte favori (Word, Wordpad, Notepad, …) d’imprimer un document, ce dernier demande à un pilote d’impression de le transformer dans un format reconnu par l’imprimante et de le transférer. Il en va de même lorsque vous imprimez une page Internet ou un courrier électronique. 

Le langage le plus connu pour cet exercice est le PostScript, PS pour les intimes. Il s’agit d’un langage de description de pages (LDP ou PDL en anglais), mais  il peut aussi être utilisé comme un langage de programmation. Un document PS peut donc réaliser des opérations mathématiques basiques visibles à l’impression du document. 

Plus simplement, cela permet de gérer des informations itératives en produisant un document léger. Mais le PS n’est pas le seul langage connu des imprimantes. S’il est parmi les premiers dans la période de popularisation de l’informatique, son éditeur, Adobe, ne le fait plus évoluer depuis 25 ans, au bonheur des fabricants d’imprimantes. 

Bien sûr, en informatique, la norme n’existe pas. Et les langages utilisés pour imprimer sont nombreux. Ainsi, le langage AFP (Advanced Function Presentation) est utilisé par les imprimantes industrielles. Il répond au besoin d’impression de centaines de milliers de documents en séparant le contenu, les ressources communes et des données d’indexation.  

Un autre langage utilisé est le PCL. Créé par Hewlett-Packard, il est popularisé dans les imprimantes du fabricant. Il semble plus performant que son concurrent le PS pourtant on en parle moins. Il est aussi contemporain à ce dernier et contrairement à un affrontement VHS vs Betamax, il persiste en parallèle de son concurrent. 

Pourtant, dans ce lot de langues parlées par les imprimantes, il y en a une que vous connaissez : le PDF (Portable Document Format). Un document transmis dans ce langage aura toujours le même aspect, quel que soit le support. Et c’est naturellement qu’il s’est introduit dans le monde de l’impression. 

Développé par le même éditeur que le langage PS, il a aussi trouvé sa place auprès des imprimantes. Le pilote d’impression devient inutile pour matérialiser un PDF. Il a cependant le défaut de sa jeunesse. Il continue à évoluer et un risque existe que l’imprimante utilisée ne connaisse pas les dernières subtilités du langage. 

Et oui, les langages sont nombreux et les imprimantes modernes sont polyglottes, grâce aux pilotes. Pourtant cette information n’est que rarement évoquée par les vendeurs. Il faut dire, que les sigles cités précédemment vous sont inconnus. Vous cliquez sur le bouton ‘Imprimer’ et le document sort. Preuve que les informaticiens font bien leur travail.

Bien sûr, vous pouvez écrire directement vos documents dans un des langages cités précédemment. Le PS est celui qui semble le plus abordable. Les puristes transmettront ensuite le document à l’imprimante sans passer par des pilotes d’impression (COPY ou PRINT …)

Mais le grand public préfèrera un éditeur et un bouton à l’écriture de milliers de lignes à écrire. Pourquoi réinventer la presse.

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