Les souris

Au début, on regarde l’écran. Si aujourd’hui, il est possible d’interagir avec, ce n’était pas le cas lors de la démocratisation de l’informatique. C’est pour cela qu’un système de pointage ovale qui glisse sur la table a été créé … la souris. 

Le système est simple. Les mouvements que vous réalisez sur la souris sont retranscrits à l’écran sous la forme d’un pointeur, la petite flèche qui se déplace. Vous déplacez la souris à droite, le pointeur se déplace à droite. Il est possible de se déplacer vers les éléments affichés par un geste simple. 

Les premières souris utilisaient une boule qui faisait tourner deux axes positionnés en angle droit. Ces axes faisaient tourner des disques percés qui laissaient passer la lumière. En connaissant le sens de rotation des axes et en comptant le nombre de flashs perçus par une cellule photoélectrique, le déplacement était transmis à l’ordinateur. 

Voici une illustration disponible sur wikipedia. Un système simple qui nécessitait un peu d’entretien lorsque de la poussière s’accumulait entre la boule et les axes. 

Le système de pointage dirigé par une boule a été remplacé dans les années 2000. Désormais, c’est un système optique qui calcule le déplacement de la souris. Une lumière est envoyée sur une surface, une caméra récupère l’image et calcule le déplacement suivant la position d’imperfection entre deux images. 

L’avantage de ce système est double. La précision s’améliore et il n’est plus nécessaire de démonter la souris pour la nettoyer. Cela n’empêche pas les patins de s’encrasser, mais cet entretien est moins fréquent. L’inconvénient du système est que sur un plateau en verre, la lumière ne peut être renvoyée. La souris ne peut pas fonctionner. 

Le tapis devient alors l’accessoire incontournable. Les souris optiques sont devenus l’apanage des créatifs et des joueurs. La précision est un critère commercial. Le fameux dpi (dot  per inch) ou point par pouce en français indique le nombre de fractions de déplacement détectées par la souris sur une distance de 1 pouce soit 2,54 cm.

Déplacer un curseur, c’est bien. Interagir, c’est mieux. Pour cela, des boutons sont placés sur la souris. Je ne refait pas l’histoire. Un clic sur le bouton de gauche, on sélectionne. Deux clics, on réalise l’action par défaut. Un clic sur le bouton de droite ouvre un menu contextuel. Et la molette sert à faire défiler le texte dans un éditeur. 

Ce sont les intéractions de base de toute souris. Pour permettre à la main droite de l’informaticien d’en faire plus en un minimum d’effort, les constructeurs ont multiplié les boutons. Ainsi, il existe des modèles avec une vingtaine de boutons programmables pour pré-enregistrer des actions (macros). Utile pour les joueurs pro ou les fans d’excel

Le simple système de pointage est devenu un monstre de technologie. Ainsi, le Razer Naga v2 Pro envoie jusqu’à 750 positions par secondes dans une résolution de 30000 dpi dans un délai de moins de 0,2 ms. De quoi être efficace lors d’une partie de démineur. 

Il existe de nombreux types de souris. La forme de l’ovale peut être adaptée aux gauchers. Pour ceux qui ont des problèmes de canal carpien, une version ergonomique propose une prise en main ‘verticale’. Lourde, légère, fine, épaisse, rouge, verte, rose, bleue … il y en a pour tous les goûts et pour toutes les bourses.

La souris n’est pas le seul système de pointage. Il ne permet de sélectionner qu’un élément sur un écran. Mais a-t-on besoin de plus ? Si je préfère jouer de la guitare en arpège, je reconnais les virtuoses du médiator. 

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