C’est un raccourci

Les raccourcis clavier sont indispensables pour tout utilisateur d’ordinateur. Ils sont hélas mal connus et bien souvent l’interaction privilégiée avec la machine est la souris. Si l’étrange animal reste polyvalent, il en demeure qu’il nécessite de nombreux efforts pour atteindre le but. C’est par méconnaissance que les raccourcis sont oubliés.

Pourtant, du système d’exploitation au moindre logiciel, le raccourci clavier est un gain de temps. Lors de réunion, j’entends souvent mes collègues se plaindre de ne pas trouver l’outil de configuration pour étendre l’écran sur le vidéoprojecteur connecté. Je souffle alors le classique ‘Windows + P’ qui ouvre l’interface idoine.

Les raccourcis claviers sont le prolongement d’un autre mécanisme les touches de fonctions. Celles-ci servent sont des commandes pré-enregistrées qui envoient une commande précise au système d’exploitation. Ce sont les touches nommées F1 à F12 sur les claviers.

Ces touches spécialisées ont souvent le même comportement d’un logiciel à un autre. F1 ouvre l’aide. F2 permet de renommer une ressource. F5 recharge les données … Le développeur du logiciel programme leur usage. Le problème est que le nombre de touches de fonction est limité même si quelques ingénieurs ont aligné jusqu’à F24 sur un clavier. 

Toutes les touches de fonction ne sont pas numérotées. Tout le monde connaît le bouton ‘Windows’ qui permet d’ouvrir le menu ‘Démarrer’. Cette touche est spéciale puisqu’elle n’est interprétée que par le système d’exploitation. Elle ne le sera jamais par une application en cours d’exécution, et renvoie toujours au menu principal.

Les raccourcis claviers simples sont limités. Une application peut implémenter des dizaines de fonctions, voire des centaines. Il suffit d’ouvrir les menus d’un logiciel de retouche photo ou de conception assisté par ordinateur pour s’en rendre compte. Il existe donc des touches qui vont modifier le comportement des touches primaires.

Ainsi, en plus de ‘Windows’, on retrouve au minimum 3 touches utilitaires : 

  • ‘Alt’ qui indique une alternative à une touche. Alt + F4 ferme l’application en cours.
  • ‘Ctrl’ qui contrôle les actions dans un logiciel. Ctrl + S sauvegarde les modifications. 
  • ‘Maj’ qui met en majuscule les caractères du clavier et permet d’accéder à d’autres symboles inscrits en dessous.

La combinaison d’une touche utilitaire avec une autre touche permet donc de réaliser la majorité des actions, sans déplacer la souris vers le menu. Les touches utilitaires peuvent se combiner entre elles afin d’étendre les possibilités. Ainsi, le Ctrl + Alt + Supp permet d’accéder à un menu système et d’ouvrir le gestionnaire de tâche. 

En connaissant les raccourcis claviers, à la fin de la journée, vous aurez économisé des kilomètres de déplacement de souris, et vous aurez fini votre travail avant vos collègues. N’hésitez pas à rechercher sur votre moteur de recherche préféré ces aides en tapant : ‘Raccourci clavier <votre logiciel>’.

Il existe une logique dans les raccourcis. Souvent, ils se basent sur des termes anglais. On a vu Ctrl + S pour la sauvegarde. Le ‘P’ est utilisé pour l’impression, print en anglais. Le ‘C’ est utilisé pour copier une sélection, cut en anglais. Le ‘B’ sert à mettre en gras, bold en anglais. Les origines anglo-saxonnes sont présentes dans ce mécanisme.

En tant que développeur, je me permets de vous mettre en garde contre 2 d’entre eux : Ctrl + C et Ctrl + V. Il s’agit du fameux copier/coller. Si dans d’autres domaines, il est efficace, en programmation, il est la première source d’erreur du débutant. Si un code est utilisé à d’autres endroits, il doit être mis dans une fonction et non répliqué. 

Par contre, il existe un raccourci à maîtriser, le Alt + Tab. Mais ce sera pour un prochain article.

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