Un blog facile

Cela part d’un bon sentiment. Pourquoi utiliser WordPress pour faire un blog ? En effet, une fois le site mis en place, il est assez rare de modifier la mise en page ou la charte graphique tous les mois. Les articles s’enchaînent sans que le site soit complètement changé. Or, chaque page affichée est calculée à chaque demande.

En pratique, on peut utiliser des extensions qui gèrent des caches et limitent les besoins de recalcul. Cela limite la puissance de calcul mais le site reste dynamique, avec les risques de sécurité. Une faille révélée, ce sont des milliers de sites WP qui peuvent tomber. Non, le mieux est de générer un site statique avec des outils de CMS. 

Cela permet un site performant (pas de recalcul) avec un risque de piratage limité aux services exposés par l’hébergeur. Quasiment aucun danger. En théorie, la solution parfaite. En pratique, cela ne peut s’appliquer à toutes les situations. Si vous avez un site personnel et que vous connaissez les technologies d’Internet, c’est idéal 

Si vous gérez un site institutionnel, le travail collaboratif et l’usine logicielle risquent de compliquer l’affaire. Mais dans mon cas, j’ai quelques projets de sites et d’aide mémoires qui s’accommoderont bien de cette solution. Alors, allons-y. 

Je m’étais intéressé à cette technologie à la suite d’une excellente vidéo de YoanDev. Hyper Simple promet l’expert en informatique. Effectivement, lorsqu’on suit ses explications, en moins d’une heure, le résultat est probant. Le langage markdown et l’extension Front Matter simplifient le travail du rédacteur.   

Là, on rencontre un premier problème. L’informaticien égrène les commandes de base. En suivant sa vidéo, on ne se rend pas compte des différents outils utilisés. Pourtant, on utilise : 

  • Visual studio code, un EDI,
  • Front Matter, une extension de l’EDI qui réalise l’activité de CMS,
  • Hugo, un logiciel de génération de sites en markdown,
  • Et plein d’autres briques logicielles (Go, Git, GCC, …). 

Mais cela, notre enseignant ne s’en préoccupe pas puisqu’il considère s’adresser à un public averti. Comme il survole chaque domaine, il donne l’impression que c’est simple. La pratique est plus difficile. 

Après avoir installé Hugo avec des commandes APT, je me suis rendu compte qu’utiliser un processeur ARM était souvent problématique. Ainsi, Hugo n’était pas à jour et malgré un ‘apt update && apt upgrade’, rien n’y faisait. Pour les non initiés, je cherchais à mettre à jour les logiciels qui tournent sur mon ordinateur. 

Il m’a fallu installer récupérer les sources de Go et les compiler afin que celui-ci soit à jour. Pour qu’il récupère la dernière version d’Hugo et la génère correctement. Ainsi, j’ai pu créer des bases de sites correctes.

Les sites Hugo créés se résument au strict minimum. Il faut récupérer des thèmes pour un rendu plus agréable (ou tout définir). Il faut donc chercher dans une liste, un thème qui nous correspond. Ensuite, il faut l’adapter à nos envies. Comparativement, WordPress est incomparable dans l’exercice tant les outils qu’il offre sont efficaces. 

A force de tests, je comprends la logique d’Hugo. Yoan est passé très vite sur les centaines d’options, dont une bonne partie liées au thème qu’il a choisi par défaut pour sa démonstration. Mais en 18 mois, sa solution n’est plus d’actualité. Il faut donc se mettre au goût du jour. 

Et la mise en page, c’est assez personnel. Qui a envie de ressembler à son voisin dans son apparence ? On cherche à se distinguer. Il faut donc des connaissances en HTML, CSS et Javascript pour produire une interface qui nous correspond. Dans le cas de Hugo, il m’a fallu comprendre comment personnaliser les thèmes. 

Tout cela mis bout à bout, un tutoriel qui devait durer une heure m’en prendra huit pour que j’arrive à un résultat qui me convienne. Entre les nouveaux mécanismes, les options cachées, les personnalisations et les anomalies liées à mon poste de travail, j’ai beaucoup appris. 

Comme à chaque fois, le plus difficile est de comprendre son environnement. Mais lorsque tout est bien configuré, le reste c’est un jeu d’enfant. On répète une même procédure pour chaque nouvel article. Le CMS facilite les créations. Et s’il est bien paramétré, un clic suffit pour publier.

J’en suis encore à la partie ‘configuration’ mais j’ai compris la mécanique dans son ensemble. Lorsque ce sera prêt, j’ai quelques projets qui arriveront. Un aide mémoire dans un domaine que je pratique depuis un an … et ce n’est pas du codage.  


Après un peu de configuration apache et letsencrypt sur mon VPS, je peux désormais diffuser mes articles en deux lignes :

  • hugo : pour générer le site
  • scp -r public/* user@server:/var/www/<monsite>/ : pour déployer mes modifications

C’est facile … pour moi. Maintenant, il me faudra plusieurs articles pour expliquer tous les mécanismes en jeu. L’autre solution est de tout mettre en place sur le poste d’un utilisateur, expliquer l’utilisation de Front Matter et markdown, et encapsuler les 2 lignes dans un script.

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