Un simple dessin

Je voulais vous parler de la loi SREN. Mais ai-je envie de refaire un article sur le successeur de la loi Avia et des risques de tels mécanismes ? Non. Je vais utiliser une analogie. Enfin, la version populaire de l’analogie : le mème. L’utilisation d’une image entrée dans la conscience populaire par sa répétition sur les réseaux sociaux. 

En reprenant une image connue et utilisée d’Internet et en personnalisant le texte, j’exprime l’idée que la loi SREN est identique à la loi Avia rejetée en 2020 par le Conseil Constitutionnel. La différence est que la nouvelle loi avance en premier l’argument de lutte contre la pédophilie là où la loi Avia utilisait l’argument du cyberharcèlement.  

Dans l’ancien temps, on disait de quelqu’un d’obstiné, ‘Chassez-le par la porte, il revient par la fenêtre’. Mais au XXIème siècle, les images ont pris le contrôle et le mème en est le roi lorsqu’il s’agit de faire passer une idée. Et la scène de Moe chassant Barney de son établissement est iconique … surtout depuis sa mèmification.

Devenir un mème

Les mèmes trouvent leur source dans la culture populaire. Cela peut être une photo où le protagoniste est très expressif voire en décalage avec la situation. Les films et les séries sont aussi sources de mèmes. Pour peu qu’une situation soit caricaturale et que le film fonctionne … et c’est le début de la gloire et du détournement. 

Dès que l’image est marquante, le détournement devient possible. Si tout le monde se souvient de Jawad, c’est plus par les mêmes qui en ont découlés que de son entretien devant les caméras de BFM TV. Son comportement lors de son procès a aussi laissé des traces au-delà de la France

Ainsi, tout peut devenir mème. Mais c’est la popularité d’une scène qui permet de rentrer dans ce cercle. Et parmi les centaines de nouveaux prétendants qui deviennent viraux durant une ou deux semaines, certains entrent dans l’histoire et son adaptés dès que l’occasion se présente. 

Les mèmes intemporels 

Moe virant Barney de son bar en est un exemple. Il reprend l’idée de ces problèmes dont on pense se débarrasser et dont on ne comprend pas comment ils ont pu revenir malgré toutes les précautions. Ce mème est loin d’être le plus connu. 

Vous connaissez peut-être ce chien qui boit son café alors que le bar est en train de brûler avec sa phrase fétiche ‘This is fine’. Tout va très bien madame la marquise diront les anciens. Mais cette référence dépasse les frontières pour parler d’un sujet dont les gens refusent de regarder les conséquences. 

Un dernier exemple est Fry, le livreur de Futurama qui tend son argent pour acheter n’importe quoi. Ce mème est utilisé pour parler d’un produit sûrement inutile donc indispensable. 

On pourrait penser que le dessin est un format plus simple à concevoir et donc plus universel. Mais il existe aussi des photos comme le Success boy ou la Disaster girl qui continuent à être virales alors que leurs protagonistes sont désormais adultes. 

Il n’existe pas de formule magique pour créer un mème qui dure dans le temps. Par contre, il est facile de les détourner pour faire passer son idée.

Les générateurs 

Finalement, un mème c’est une image connue et un texte personnalisé. Et ce dernier est facilement modifiable. D’ailleurs pour mon avis sur la loi SREN, je suis passé par un générateur de mèmes. J’ai pris une image populaire pour porter l’idée du type qui s’accroche et j’ai ajouté mon texte. 

C’est à la portée de n’importe qui. Maintenant, il faut savoir rester courtois. Ce n’est pas parce que mon nom n’apparaît pas sur l’image et les idées portées qu’il est impossible de remonter à moi. Comme pour un tweet, il ne faut pas porter dans un mème une idée que l’on ne saurait assumer en public.

S’agissant d’une manière déguisée d’avancer une opinion avec peu de mots, le mème est souvent tranchant. Ainsi, le point Godwin n’est jamais loin entre l’utilisateur d’un mème et son contradicteur. Tout mème avec Chad classe celui qui le propage de facho par une partie woke de l’audience d’Internet. 

Dans le domaine de la communication, le mème est un outil efficace. Mais comparaison n’est pas raison. Et l’objectif est avant tout humoristique. Si vous n’avez pas les références laissées dans cet article, un tour sur n’importe quel moteur de recherche vous aidera. 

J’ai conscience que je ne fais qu’effleurer le sujet. Vous trouverez de la documentation sur des sites spécialisés. En fait non, mais cela vous fera passer un bon moment. L’idée est surtout de plaisanter. Ce n’est pas en 6 mots que l’on peut approfondir un sujet.

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