Partage !

Voici une injonction bien étrange pour un informaticien. Là où dans d’autres situations, le partage entraîne la division en plus petits éléments d’une ressource, dans le cas d’un bien informatique, il n’en est rien. L’information est une ressource particulière. Plus on la partage et plus il en existe. De plus, elle influence ceux qui la reçoivent et peut être à l’origine de nouvelles informations. 

Ainsi, cette injonction est devenue une norme sur les réseaux sociaux. C’est par elle que les influenceurs acquièrent de la notoriété, fame en anglais. Ainsi, pour chaque contenu qu’ils produisent, ils encouragent leurs suiveurs à relayer ce dernier auprès de leurs connaissances. Plus ils sont connus, plus les réseaux sociaux les mettent en valeur.

Ce besoin de popularité est devenu un des moteurs de la société de consommation. Les influenceurs sont des prescripteurs, des gens qui orientent les autres dans leurs actes et dans leurs choix. Le quart d’heure de gloire doit se prolonger. Et pour cela, il faut s’outiller. Les réseaux sociaux encouragent naturellement au partage. Cela fait grandir leur audience. 

Ainsi, le bouton ‘Partager‘ est présent sur chaque ressource d’un réseau social. Il s’agit souvent d’une flèche pour indiquer un mouvement vers les autres. Le nombre de partage est un indicateur de popularité. Cela montre que l’information présente doit être importante … ou pas. Car les réseaux sociaux ont des rôles distincts. 

Les premiers réseaux sociaux d’Internet étaient très généralistes. Certes l’audience était technophile, mais l’objectif était de mélanger l’écrit, l’image, la vidéo et le son. Ainsi, Myspace et Skyblog se sont révélés un espace de liberté pour des jeunes qui se sentaient à l’étroit dans leur vie. Mais ces plateformes ont été abandonnées pour des modèles plus simples.

Facebook est une exception. Il a su rebondir ou racheter ses concurrents pour rester à flot. Il faut dire que son modèle très simple lui permettait une adoption massive. Pourquoi créer des pages lorsque même la rédaction d’un message offre déjà de la visibilité ? Le réseau de Zuckie est populaire quelque soit la classe d’âge même si d’autres cherchent à se placer auprès des plus jeunes. 

Pour se distinguer, il faut un modèle simple pour les producteurs de contenus et pour les consommateurs. Le texte est le principal moteur de Twitter. Il doit être court et impactant. L’excès y est presque une norme en raison de son pseudonymat. C’est oublier que ceux qui réagissent sont aussi humains. 

L’image est un autre modèle pour les réseaux sociaux. Instagram, Pinterest en sont deux exemples où les influenceurs postent leurs créations. En tout cas, au début d’Instagram, le sujet traité avait de l’importance. Mais, la beauté n’est pas dans l’œil de celui qui immortalise mais dans celui qui regarde. 

La course à la consommation a orienté les contenus vers des sujets faciles : de jolies filles, de belles voitures, des objets de luxe, … Notre cerveau réclame des objets simples à analyser pour produire sa dopamine. Et les défilements infinis comblent ce dernier sans qu’il n’est à faire d’efforts. 

Une image ne retient pas assez longtemps les consommateurs. La vidéo si. Ainsi, sont apparus les spécialisés dans le domaine. Youtube, Twitch et Tiktok sont les principaux. Le dernier a compris que pour être addictif, un contenu ne doit pas être long. Et il est devenu le réseau préféré des adolescents. 

Je ne jugerai pas le bien fondé de ce réseau ne l’ayant jamais expérimenté. J’entends souvent qu’en Chine, le contenu proposé est à thématique éducative. Il me semble qu’on en est très loin dans les autres pays. 

Je sais qu’il est possible de faire d’autres discriminations. Suivant la classe d’âge certains réseaux sociaux sont plus attirants. Les réseaux sociaux professionnels (Linkedin, Indeed, …) sont aussi un cas à part. Il existe de nombreux axes de lecture de ce phénomène. Mais tous ont en commun ce bouton ‘Partage’. 

D’ailleurs, on le retrouve au-delà puisqu’il est même présent sur les sites internet. Dans ce dernier cas, il permet de partager un article sur l’un des réseaux cités précédemment ou de l’envoyer par messagerie électronique. L’idée est de transmettre l’information, alors tant qu’à choisir, autant qu’il s’agisse d’une information qui enrichit celui qui la reçoit au lieu de l’abrutir. 

Posez-vous la question avant de partager. Ah, les boutons de partage sur mon site ! Si vous pensez que mes articles peuvent apporter à la compréhension du domaine informatique, ils sont là pour ça.  

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