A l’injection de partager, 2 autres ordres sont systématiquement présents sur les réseaux sociaux (RS) : Aime et Commente. Là où Partage permet d’agrandir l’audience d’une publication, l’objectif de ces 2 termes est de renforcer l’implication du consommateur dans son acte.
Aime implique un aspect positif par rapport à la publication. Si celle-ci reçoit de nombreux avis positifs, elle sera mise en avant sur l’écran d’accueil du RS. Plus un article est apprécié et plus il sera montré. Cet effet boule de neige nécessite de la part du rédacteur des sujets valorisables et valorisants.
Ainsi, des sujets complexes et clivants ne sont pas privilégiés de peur de perdre une part de son audience. Un discours Miss France sur la Paix est préférable à une réflexion sur le conflit Israélo-palestinien, à part sur Twitter.
Les exemples de réussites professionnelles ou personnelles sont ainsi préférés et marqués par l’injonction. D’ailleurs, elle est déclinée suivant le RS en émoticônes 👍 et ❤️. On revient sur un RS parce que l’on y trouve un espace rassurant. Les émotions échangées se doivent donc d’être positives.
Mais ce biais ne plaît pas à tous. Et d’autres émotions ont été ajoutées afin de réagir rapidement sur un sujet. Tristesse et Colère sont apparues sur Facebook. Rien de réellement négatif. 👎 sur Youtube est comptabilisé mais n’est pas affiché pour ne pas décourager d’éventuels spectateurs.
Pour exprimer un avis plus élaboré, il faut passer par la seconde injonction : Commente. Là, le spectateur doit s’impliquer et donc se rapprocher de l’auteur de l’article. Il devient acteur en apportant sa contribution au sujet débattu..
Le commentaire peut être valorisant pour le contenu s’il s’agit d’apporter son expérience au sujet évoqué ou de réagir à une question ouverte laissée dans le post. Cela reste un avis et, même négatif, s’il complète le sujet, il profitera à tous.
Mais là où une émotion est facilement canalisable, un commentaire n’est pas contrôlable. Si la plupart des gens apportent des compléments à l’information initiale, certains se contentent de dénigrer et d’insulter. L’injonction Commente est aussi engageante pour le créateur qui doit nettoyer le flux des vomis de Trolls.
Si Twitter (pardon X) est considéré comme un RS toxique, c’est en grande partie dû aux commentaires d’asociaux. D’ailleurs, ils ont contourné l’absence d’émotions négatives par l’ajout du commentaire ratio. Il s’agit d’un moyen d’indiquer son désaccord avec l’article d’origine ou un commentaire adverse.
Pourtant, aucun RS n’enlèvera la possibilité de commenter tant celle-ci rend captif l’audience. Et les modérateurs ne peuvent pas être partout. La masse d’échanges fait que même le pire excès est rapidement oublié par nouveau sujet qui devient à la mode.
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Des sujets simplistes ou traités ainsi, des émotions limitées, des commentaires orientés, les injonctions Aime et Commente sont là pour nous valoriser. Ce n’est qu’une illusion. L’objectif est de nous conserver sur le RS afin de nous connaître pour de futurs achats.
Il existe peut être un RS où chacun participe en fonction de ces moyens et fait progresser l’ensemble sans se sentir limité dans ses choix, tout en restant positif. Mais il n’est disponible qu’en Utopie. En attente, ces trois injonctions offrent un cadre perfectible mais apprécié par la majorité.