Le club des milliardaires

Aujourd’hui au sommet de la gloire, NVidia, que le monde entier découvre pour sa capitalisation boursière, et qui dépasse les 2 000 milliards de dollars, est loin d’être une inconnue pour les informaticiens et les joueurs de jeux vidéo. Je vous partage donc quelques faits pour briller en soirée.

Souvenirs de gamer

Les cartes graphiques sont arrivées tardivement dans le monde de l’informatique. S’il y a toujours eu des co-processeurs pour calculer l’affichage sur un écran, le besoin d’accélérer les calculs d’image en 2D et 3D est arrivé avec la démocratisation des jeux vidéo. Il faut attendre les années 2000 pour voir des constructeurs émerger.

Et NVidia en fait partie. Les performances sont quantifiables en informatique. Et les cartes proposées par ce dernier sont souvent les plus performantes. Même pour les cartes d’entrée de gamme, le rapport performance/prix est meilleur que le reste de la concurrence. Rapidement, le constructeur s’est fait une réputation. 

Au point où je me rappelle d’un article dans les années 2000 où le président du groupe se vantait que le couple NVidia/Intel serait le standard de l’informatique dans les prochaines années. Près de 20 ans plus tard, et même si les consoleux préfèrent sans le savoir son concurrent, je dois constater que c’est toujours le cas. 

Aussi prospère qu’il soit, le marché des jeux vidéo ne draine pas autant d’argent. Les cartes graphiques, qui servent à calculer des Téraflops d’informations, vont être détournées pour des usages plus professionnels et plus rentables.

Souvenirs de banquier virtuel

Et c’est ainsi qu’à commencé la ruée vers l’or ou plutôt, la ruée vers le Bitcoin. Une carte graphique qui peut réaliser des milliards de calcul par seconde, c’est l’outil parfait pour miner de la cryptomonnaie (après un ASIC).

Les cryptomineurs se sont jetés sur les cartes graphiques à partir de 2015. NVidia produisait les cartes et les GPU avec le meilleur rapport performance/prix. La forte demande a fait envoler les prix et a donné au constructeur les moyens pour produire des périphériques toujours plus efficients.  

Le second aspect financier des cartes NVidia est leur succès. On ne peut accuser le fabricant d’organiser la pénurie pour augmenter les prix. Et malgré la quantité impressionnante de GPU produits au lancement d’une nouvelle génération, ce n’est jamais assez. Le prix constructeur n’est jamais respecté. 

Les intégrateurs en profitent pour proposer des cartes toujours plus optimisées puisque la demande étant pléthorique, les prix compensent l’investissement sur des systèmes de refroidissement et d’alimentation toujours plus perfectionnés. Les scalpeurs aussi en profitent. C’est la loi du marché.

Souvenirs de virus

En 2020, le covid est arrivé. S’il a bloqué l’économie réelle, l’activité de NVidia n’a été que peu impactée. Enfermés chez eux, les gens jouaient plus que d’habitude aux jeux vidéos et les pénuries soudaines liées à la diminution de la circulation des marchandises renchérissaient le prix des cartes graphiques.

La pandémie a aussi ouvert un nouveau marché pour le fabricant. Afin de combattre le virus, les chercheurs proposaient un logiciel afin de trouver un remède : Folding@Home. Ce dernier est très consommateur de calcul ce qui est le point fort des cartes graphiques.  

Souvenirs d’intelligence artificielle

Si l’IA avait une conscience, celle-ci se matérialiserait dans les cartes graphiques NVidia. 90% des calculs nécessaires pour le travail des IA sont réalisés par des puces de la firme C’est l’information qui a fait basculer le cours de bourse. Le constructeur est entré dans le cercle fermé des capitalisations boursières supérieures à  1 000 milliards.

Il faut dire que les IA sont vues comme le futur de notre monde. Comme lors des ruées vers l’or, ce sont ceux qui vendent le matériel qui gagnent le plus. Et avec une intégration verticale, NVidia est encore une fois le mieux placé. 

Avec tout cela, vous pouvez vous douter que le président de l’entreprise soit parfois décrit comme mégalomane. Il faut dire que sa dernière annonce, “Apprendre à coder sera inutile à l’avenir” conforte cette image. Mais quand tout vous réussit.

Mais il faut bien reconnaître que le cercle vertueux engagé dans les années 2000 s’est perpétué en trouvant de nouveaux débouchés dans l’économie réelle. Souhaitons que l’un d’eux améliore notre environnement et notre planète.

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