À 3 doigts du succès

Le speedwork. La plaisanterie de son chef a fait sourire Kévin. Mais l’idée est là. Comment se montrer plus efficace dans son emploi d’informaticien ? Les outils ne manquent pas. Encore faut-il les connaître ? Intelligence artificielle, raccourcis claviers, macros, feuilles de triche … un bon informaticien sait capitaliser les connaissances.

Parfois, l’astuce vient sans qu’on ne s’en rende compte. Kévin s’ennuie lors d’une énième réunion de coordination. Avachi sur son siège, la main négligemment posée sur le trackpad de son ordinateur portable, notre héros remarque un nouvel écran d’affichage des applications ouvertes. Ce dernier liste toutes les applications et même celles sur des bureaux virtuels. 

Le trackpad, ce sous-système de pointage qui n’est utilisé que lorsqu’on oublie la souris serait-il à l’origine du phénomène ? Pour ceux qui ne savent pas, il s’agit d’un rectangle tactile placé au dessous des claviers d’ordinateurs portables. Il permet de faire bouger le curseur à l’écran avec moins de précision que le vénérable mulot.

Le trackpad a cependant une capacité intéressante. Il sait combien de doigts sont posés dessus. Et Kévin vient de comprendre l’usage imaginé par les ingénieurs de Microsoft. Les raccourcis proposés sont différents suivant le nombre de doigts posés.

1 doigt : la souris à 1 bouton

Lorsqu’il est posé, il permet de déplacer le curseur à l’écran. Ce dernier suit le parcours réalisé sur la zone par le doigt.Lorsque le doigt se déplace vers le haut, le curseur va vers le haut. Lorsque le doigt se déplace vers la droite, le curseur va vers la droite.

Pour simuler un clic, il suffit d’appuyer sur la zone tactile. Réaliser un double clic, deux appuis. Sélectionner une zone, trois appuis. Si on maintient le doigt appuyé, et que l’on se déplace, on sélectionne la zone parcourue. 

2 doigts : clic droite et molette

Un appui avec deux doigts ouvre le menu contextuel. C’est l’équivalent du clic droit. Par contre, déplacer deux doigts vers le haut ou vers le bas fait défiler le contenu dans la même direction. On peut faire de même avec une molette, mais dans le cas d’un document Excel, il est aussi possible de se déplacer à gauche et à droite avec ce geste. 

Une autre utilisation à deux doigts est le fait de rapprocher ou d’éloigner ces derniers sur la zone tactile. Suivant le logiciel, cela permet de zoomer ou de se reculer sur les éléments affichés.  

3 doigts : navigation entre applications

Trois doigts posés sur le trackpad vers le haut. C’est ce qui a fait apparaître le menu qui a sorti Kévin de son état oisif. C’est l’équivalent du raccourci de bascule. Les possibilités sont nombreuses. Un clic sur une application la positionne au premier plan où qu’elle se trouve et quel que soit le niveau de priorité d’affichage.

Les applications présentées sous forme de cartes peuvent être redistribuées entre les bureaux virtuels. Même depuis un serveur distant, ce raccourci reprend la main depuis le poste local. Le Grall pour tout développeur perdu dans une forêt de fenêtres et d’environnements virtuels.

4 doigts : les bureaux virtuels

L’usage est encore limité mais 4 doigts posés sur un trackpad permettent de basculer vers les bureaux virtuels suivants ou précédents suivant que le déplacement est à droite ou à gauche …

Kévin oublie la réunion pour parcourir la fiche des gestes tactiles réalisables sur son système d’exploitation professionnel. La souris c’est surfait. Notre informaticien ne fait pas de graphisme. Il n’a pas besoin de précision mais d’efficacité.  

“Kévin ? Pour l’US 5400, où en sont les développements de la Task 32 ?”. Perdu dans ses pensées l’informaticien grommelle une réponse hasardeuse “C’est fait.”. Reprenant conscience de son cadre de travail, il confirme l’action mais n’oublie pas pour autant comment une maladresse l’a conduit vers un mécanisme intéressant. 

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