“Errare humanum est, perseverare diabolicum”. C’est par cette locution latine que l’on peut décrire l’entêté. Vous voyez ce collègue qui répète toujours les mêmes erreurs. Au début, vous avez essayé de lui expliquer ce qui n’allait pas dans sa démarche et comment éviter de recommencer.
Mais rien n’y fait, il s’enferme dans sa démarche et répète inlassablement les mêmes erreurs. Il se moque de savoir qu’il va impacter le travail de ses collègues. “C’est la procédure ! Moi, je ne fais qu’appliquer la procédure.’. L’entêté s’enferme dans cette explication. Sa logique est imparable.
Cela rappelle une blague sur les employés municipaux. Dans un jardin, l’un creuse un trou, l’autre le rebouche. Un passant leur demande à quoi cela sert. L’un des employés répond que celui chargé de planter les arbres est malade aujourd’hui.
Cette situation qui sonne comme une blague est pourtant une réalité dans notre société. Prenons un service chargé de traiter des incidents informatiques. L’entêté évalue chaque demande et transmet à l’équipe qu’il considère comme capable de répondre. C’est la procédure. Inutile de le considérer comme obstiné.
L’équipe identifiée détaille le problème. Un message indique que l’application a mal était déployée par le service de l’entêté. Il retourne donc l’incident en détaillant le problème et en expliquant la procédure de rattrapage. Notre héros réalise donc l’action, débloquant les utilisateurs qui ne pouvaient pas travailler.
Le problème avec l’entêté est que même s’il rencontre à nouveaux ce type d’incident, même s’il sait parfaitement qu’il est la cause du problème et comment le résoudre, il fera suivre l’incident au projet pour avoir une réponse identique à la dernière fois. “C’est la procédure.”.
Non, ce n’est pas la procédure. Et vous pouvez répondre aux incidents, écrire directement à l’entêté, le contacter par téléphone ou en visio pour lui expliquer et lui rappeler ses erreurs, il s’en moque. Dans sa tête, c’est ainsi. Il vous fait perdre du temps car vous devez lui réexpliquer … des centaines de fois … il s’en moque … c’est sa procédure.
Vous pouvez passer par la hiérarchie, si votre chef n’est pas un toxique. Le lâche, comme ses dérivés, n’interviendra pas. Cela donnerait une mauvaise image du service. Vous pouvez contacter ses responsables, en espérant ne pas tomber sur un Régis. Vous allez perdre beaucoup de temps alors que les chantiers se succèdent.
L’entêté est un toxique. Et comme tel, plus il est haut dans la hiérarchie et plus son comportement est néfaste pour son entourage. En effet, avec les promotions, il obtient des budgets pour réaliser ses projets. Il applique donc les logiques qui lui ont permis d’avancer, avec plus de moyens.
Prenons un exemple de toxique de haut niveau. Dans un chantier complexe, les compétences ne sont pas toutes présentes dans l’entreprise. Il faut donc passer par des prestataires. Si ce dernier est compétent, on le recontactera pour de prochains chantiers. Si ce n’est pas le cas …
L’entêté le rappellera pour de prochains chantiers. L’entêté de haut rang est vaniteux. Tous ses projets se déroulent avec efficacité. Seuls les mesquins oseraient demander des comptes à ses succès. Alors, il travaillera avec les mêmes ESN qui n’auront rien à craindre à envoyer des profils juniors.
Et celà coûte un pognon de dingue. Et c’est une perte de temps pour les collaborateurs internes qui ont dû réajuster les erreurs, pour les utilisateurs qui attendent les nouveaux outils, … Le chef entêté s’en moque puisque sa hiérarchie ne lui demande pas vraiment d’explications.
L’entêté est un toxique. Je vous renvoie à ma conclusion sur ce sujet. Il se moque de savoir qu’il vous fait perdre du temps. Il a décidé de ne pas vous écouter. Il répètera 100 fois la même erreur … c’est vous qui corrigerez. Il faut vous en éloigner au maximum et refuser de répondre quand il essaie de vous enfermer dans sa logique macabre.
Comme disent les anglais, “Fool me once, shame on you. Fool me twice, shame on me.“. Si vous ne voulez pas être la victime d’un entêté, ne répétez pas l’erreur de l’aider.